20 mai (ASPAMNEWS)- Les estimations pour le financement des économies africaines confrontées depuis 2019 à la maladie à coronavirus (Covid-19) sont «de 300 milliards de dollars entre aujourd’hui et 2025», a indiqué mardi à Paris, le président français Emmanuel Macron.
«La covid-19 a et aura un impact massif sur l’économie du continent, cette année, l’année prochaine et les années à venir. Les estimations (pour le financement des économies africaines) sont autour de 300 milliards de dollars de besoins de financements entre aujourd’hui et 2025 pour l’Afrique», a indiqué le président français Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat français s’exprimait mardi à Paris, en France, au cours du sommet sur le financement des économies africaines en présence d’une trentaine de chefs d’Etats africains et européens et les grandes organisations économiques internationales.
Emmanuel Macron a rappelé que «l’objectif de ce sommet était double. La première, porter des réponses de courts termes (face à la Covid-19) et la seconde, lancer une dynamique qui puisse véritablement créer, ce new deal économique et stratégique avec le continent africain».
«Nous avons avancé aujourd’hui sur ces deux volets. Les discussions ont entrainé un changement de conscience», a-t-il affirmé.
Selon le président de la République démocratique du Congo (RDC) et président en exercice de l’Union africaine (UA) Félix Tshisekedi, les objectifs de l’Afrique, «c’est la vaccination du plus grand nombre en Afrique».
«Il n’y a pas assez de mobilisation de nos populations parce que le vaccin vient d’ailleurs donc il faut viser la production du vaccin en Afrique. Cela aura un impact sur les populations africaines», a-t-il déclaré.
Le président de la république du Sénégal Macky Sall s’est réjoui que les réflexions sur le financement des économies africaines se fassent en présence et avec les africains.
«Aujourd’hui, nous sommes dans une co-construction de ce qu’il faut pour nous parce que nous connaissons mieux nos problèmes. (Cela est différent d’avant) où l’on concevait des programmes à l’Afrique et on les lui imposait», a-t-il mentionné.
«Nous sommes réunis ici pour inverser ce qui s’est développé, un décalage très risqué entre les économies avancées et les pays en développement, en particulier en Afrique», a relevé, pour sa part, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva.
Le sommet de Paris a mené la réflexion sur deux axes majeurs, l’un sur le financement et le traitement de la dette publique du continent, et l’autre sur le renforcement du rôle du secteur privé africain dans la lutte contre la pauvreté.
Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré qui y a pris part, a salué sur sa page Facebook, «l’initiative, qui permet de dégager une position concertée sur la réponse à apporter, afin d’aider le continent à faire face aux contrecoups économiques de la pandémie du coronavirus et de la crise sécuritaire».
«Nous avons rappelé le devoir de solidarité de la communauté internationale, vis-à-vis de l’Afrique, et réaffirmé la nécessité d’une annulation pure et simple de la dette», a-t-il précisé. (AIB/2021)