1er octobre (ASPAMNEWS)- Mamady Doumbouya qui a pris la tête du Comité national pour le rassemblement et la démocratie prête serment ce vendredi à Conakry comme président de la transition. Une première en Guinée qui a connu deux coups d’Etat militaires en onze ans.
Pour Oumar Cissé, habitant de Kaloum, la prestation de serment du chef de la junte est illégale.
« Comment un chef de la junte peut prêter serment à un mandat inconnu. Le CNDD est venu au pourvoir eux n’ont pas prêté serment. Ils étaient venus juste organiser les élections et partir. Juste seulement avoir la garantie de durer au pouvoir. Vraiment je ne comprends pas. »
Un avis que ne partage pas Sekouba Kouyaté. Pour cet enseignant qui habite dans la haute banlieue de Conakry, la prestation de serment du colonel Mamady Doumbouya est tout à fait légale.
« C’est un chef de l’Etat. Nous nous savons que c’est un libérateur, nous sommes avec lui. Donc, tout ce qui est nécessaire, on doit le faire pour lui. Nous qui sommes là, c’est nous qui savons ce qui se passe dans le pays. »
A la question de savoir quelle est la portée juridique de la prestation de serment des putschistes, le juriste et constitutionaliste Fadjimba Mara explique que les militaires ont des engagements dans la charte de transition. Des engagements qui doivent faire l’objet de légitimité par le peuple.
« Tout ce qui est contenu dans la charte comme engagement , comme obligation que ça soit engagement juridique politique et même morale que ces engagements seront tenus devant le peuple de Guinée et devant le monde entier. »
Après la prestation de serment du colonel Mamadi Doumbouya, ce vendredi, le président de la transition devra nommer un Premier ministre de transition qui sera suivie de la mise en place d’un Conseil national de transition.
Le CNT sera chargé d’élaborer une nouvelle Constitution pour sortir le pays de la transition. (SPM/2021)