ACCRA, 27 JUIN (ASPAMNEWS)- L’ancien président du Ghana, John Dramani Mahama, qui a dirigé le pays de 2013 à 2017, est de nouveau candidat pour briguer la magistrature suprême de son pays. Ce qui était encore un doute est officiel depuis le 14 mai dernier lorsque John Dramani Mahama a pu compter sur 98, 9 % des voix des délégués de sa formation politique, le Congrès National Démocratique (NDC) lors des élections primaires, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Accra.
Cette victoire de John Mahama, selon les analystes politiques, était prévisible puisque son adversaire, Kojo Bonsu, l’ancien maire de Kumasi, la deuxième plus grande ville du pays, ne faisait pas de poids aux yeux des 355.000 délégués mobilisés pour voter pour celui qui portera les couleurs du Congrès National Démocratique.
L’ancien président, John Dramani Mahama, a déclaré que la limitation des pouvoirs arbitraires pour l’évaluation des actifs réduirait la corruption.
« Les parties prenantes doivent convenir que si elles veulent améliorer l’évaluation des actifs dans la lutte contre la corruption à l’échelle mondiale, il doit y avoir une limite à l’utilisation de pouvoirs arbitraires pour l’évaluation des actifs », a-t-il souligné.
L’ancien président Mahama a noté qu’ils devaient également amplifier des méthodes distinctes éprouvées qui reposaient sur des normes d’évaluation, car la surestimation des actifs et la sous-estimation de leurs passifs avaient conduit à l’effondrement de certaines sociétés multinationales, ce qui avait des effets de réverbération sur l’économie mondiale.
S’adressant à la conférence de l’Institution nigériane des arpenteurs et évaluateurs immobiliers à Ilorin dans l’État de Kwara au Nigéria, l’ancien président a déclaré que le non-respect des normes par les évaluateurs immobiliers conduit à des propriétés surévaluées qui sont perçues comme ayant contribué à d’importants défauts de paiement hypothécaires.
Agé de 64 ans, John Dramani Mahama est très critique de la gestion du pays par son successeur, Nana Akuffo Addo. Il a largement bénéficié de la confiance de son parti pour la quatrième fois (2012, 2016, 2020 et 2024) pour devenir le premier magistrat du pays pour la deuxième fois lors des prochaines élections présidentielles prévues en décembre 2024.
Le parti au pouvoir, le Nouveau Parti Patriotique du président Nana Akuffo Addo (qui ne pourra pas se présenter en 2024 parce qu’il a écoulé ses deux mandats) n’a pas encore un candidat pour les élections de décembre 2024.
Les primaires sont programmés en Novembre 2023 et devraient opposer le vice-président Dr Mahammadu Bawumia et l’ancien ministre des commerces, Alan Kyeremanteng. Mais selon les observateurs, n’importe lequel de ces deux candidats aurait du mal à remporter les élections devant l’ancien président, John Dramani Mahama.
Le prochain président ghanéen aura un grand défi à relever, celui lié à l’économie du pays qui s’effondre depuis un bon moment. La charge de la dette du pays a explosé sous l’effet de la pandémie du Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Le pays s’est finalement résolu à emprunter 3 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI). Ce qui a affaibli les dernières heures du règne de Nana Akuffo Addo. (GGN/2023)