LIBREVILLE, 1er SEPTEMBRE (ASPAMNEWS)- La Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) a désigné le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadera, comme facilitateur pour engager des pourparlers avec les militaires.
Le général Brice Oligui Nguema a été porté à la tête d’un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions. Devant cette situation, la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) s’est réuni dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale.
La réunion avait pour objectif d’examiner la situation politique et sécuritaire en République gabonaise. Elle a abouti à la désignation du président Faustin Archange Touadera, président centrafricain, comme facilitateur du processus politique, chargé d’engager des pourparlers avec tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Rappelons que la conférence des chefs d’État a condamné fermement le coup d’État militaire qui a renversé Ali Bongo, interrompant l’ordre constitutionnel. La conférence des chefs d’État a aussi rappelé par ailleurs que le putsch viole également le traité de la CEEAC et l’Acte constitutif de l’Union africaine.
La CEEAC a également appeler les militaires à « garantir l’intégrité physique d’Ali Bongo Ondimba, de sa famille et des membres de son gouvernement ainsi qu’a assuré la protection des droits humains et des libertés fondamentales de tous sur toute l’étendue du territoire national ».
Mais selon le Pr Ondo Ossa qui était candidat consensuel de l’opposition à l’élection présidentielle du 26 août dernier, demande à la junte qui a déposé le chef de l’Etat, Ali Bongon Ondimba le 30 août 2023, de revenir à la légalité républicaine en faisant proclamer les résultats qui lui donneraient vainqueur.
« Que le président du CGE proclame les élections, c’est-à-dire, décompte des voix et proclamation des vrais résultats que tout le monde détienne ; dès que c’est proclamé, je deviens le Président légitime », a demandé M. Ondo Ossa dans une interview.
Pour l’opposant, Michel Stéphane Bonda, président du Centre gabonais des élections (CGE), doit être libéré pour proclamer les vrais résultats au lieu de faire une transition qui serait préjudiciable pour le pays. (SPM/2023)