ABIDJAN, 14 AOÛT (ASPAMNEWS)- La prochaine élection présidentielle aura lieu en octobre 2025. C’est du moins ce qu’il faut savoir au regard de la Constitution ivoirienne. Les partis politiques s’activent de tout bord. Nos sources indiquent que des pourparlers sont en cours entre le parti de Laurent Gbagbo avec Simone Gbagbo et Pascal Affi N’guessan. Pendant ce temps, certains proches de Soro, pas des moindres sont incarcérés.
Selon Sébastien Dano Djédjé, cadre du parti des peuples africains en Côte d’Ivoire (PPA-CI), le FPI de Pascal Affi N’guessan et le MGC de Simone Gbagbo ont été approchés pour faire partie d’un front uni de l’opposition. « L’enjeu est de tout faire pour que le pouvoir RHDP ne soit plus là… » lit-on à la UNE de « l’Inter ». Selon le quotidien « Le Temps », 28 partis politiques ont répondu favorablement à « l’appel de Gbagbo ».
A ce sujet, le journal « Le Quotidien d’Abidjan » ajoute que « l’appel au rassemblement de Gbagbo crée un réel engouement ». Toujours sur cette affaire, le journal « L’Expression » barre à sa UNE « présidentielle 2025 / PDCI, PPA-CI, GPS : Une alliance de bras cassés ». Le journal « Le Mandat » a mis à sa UNE, un appel du Premier ministre Robert Beugré Mambé, qui exhorte « l’opposition à la paix et à la retenue ».
Une grave menace planerait sur la prochaine élection présidentielle d’octobre 2025. C’est un cadre du parti de Laurent Gbagbo qui fait cette révélation. « Si Gbagbo n’est pas inscrit, il n’y aura pas d’élection » prévoit-il à la UNE de « Le Canard déchaîné ».
Le quotidien « Notre Voie » évoque le déguerpissement des ferrailleurs de la casse d’Abobo Anador qui a tourné à l’émeute. « Guérilla urbaine dans les rues d’Abobo » écrit ce journal. Pour sa part, « Le Jour Plus » faire une précision de taille. « Déguerpissement à la casse d’Abobo / Les forces de l’ordre attaquées ». Ce journal rappelle en outre qu’il y a eu plusieurs blessés et un ultimatum a été lancé aux ferrailleurs pour quitter les lieux.
La réinscription de Gbagbo sur la liste électorale, la condition ?
Le président exécutif du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), Hubert Oulaye au cours d’une rencontre le week-end dernier a fait savoir que les élections présidentielles d’octobre 2025 pourraient ne pas avoir si Gbagbo n’est pas réinscrit sur la liste électorale.
« Il y a des gens qui disent qu’il n’a pas son nom sur la liste, mais s’il n’a pas son nom sur la liste, ça veut dire qu’il n’y a pas élection. Si Gbagbo n’est pas sur la liste électorale, c’est qu’il n’y aura pas d’élection » a-t-il prévenu à Zoukougbeu et relayé par le confrère « Le canard déchaîné » ce mercredi 14 août 2024.
Il a fait cette sortie ce week-end, à l’occasion de la troisième édition du Festival de danse initiatique panthère, organisée à Nimé-Zahirougbeu dans le département de Zoukougbeu, dont il a assuré le parrainage. Outre le message politique, l’ancien ministre de la fonction publique a exhorté le peuple Niamboua à ne pas tourner dos à ses us et coutumes.
« La culture constitue l’identité d’un peuple. Elle contribue à son évolution. Menons le combat afin que nos cultures résistent au temps. Si aujourd’hui, on vient à Zoukougbeu et on dit qu’il n’y a plus de danse panthère, où est l’identité du Niamboua ? (…) Si on va dans le pays Bété et on dit qu’il n’y a plus de Tohourou, qui détient l’histoire du pays Bété ? qu’est-ce qui fait l’identité du pays Bété, qui va l’exprimer ? Si on va dans le pays Wê, et qu’on dit qu’il n’y a plus de masques, c’est que le Wê est fini » a-t-il ajouté.
Malgré tout ce qui entoure la tenue de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le régime en place mène la vie dure aux proches de Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale. En effet, Kando Soumahoro, ancien député de Biankouma et proche de Guillaume Soro, a été arrêté et incarcéré, selon des sources proches de Générations et Peuples Solidaires (GPS).
« Encore un autre frère en prison. Prions pour lui. Prions pour nos prisonniers », a écrit Zié, ajoutant à l’inquiétude croissante parmi les partisans de Soro. Les détails concernant les motifs de l’arrestation de Kando Soumahoro restent flous pour l’instant.
Cependant, son arrestation survient moins d’une semaine seulement après celle d’El Hadj Mamadou Traoré, un autre proche de Guillaume Soro. Cette vague d’arrestations intervient à un moment où beaucoup espéraient un début de décrispation entre Guillaume Soro et le président Ouattara.
En avril dernier, un échange téléphonique entre Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion des Forces Nouvelles, et le président Alassane Ouattara avait suscité l’espoir d’une détente dans les relations tendues entre les deux hommes.
La libération de certains proches de Soro, comme Souleymane Kamaraté, alias « Soul to Soul », et le retour d’exil de quelques cadres de GPS avaient renforcé cet espoir. Cependant, les récentes arrestations semblent raviver les tensions à l’approche des élections présidentielles de 2025.
« Vous avez clamé devant tout le monde que Guillaume Soro a demandé pardon au président. Quel a été l’effet de son pardon ? La place d’un adversaire politique n’est pas la prison », a déclaré Konaté Zié, soulignant que le dialogue, et non la répression, est la clé de la réconciliation.
Rappelons que Guillaume Soro a choisi de s’allier à Laurent Gbagbo, rival historique d’Alassane Ouattara, en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2025, ce qui pourrait ajouter une nouvelle dimension aux tensions politiques actuelles. (PGM/2024)