plus de 1 000 nouveaux cas de Mpox en RDC, inondations à Ndjaména et à Niamey, présidentielle 2025 au Cameroun

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22 AOÛT (ASPAMNEWS)– La République démocratique du Congo a signalé plus de 1 000 nouveaux cas de MPOX (variole du singe) au cours de la semaine dernière jusqu’à mardi, alors que les autorités sanitaires africaines ont désespérément besoin de vaccins pour aider à lutter contre sa menace « croissante » sur le continent. La variole du singe sévit également en Côte d’Ivoire. Selon les autorités sanitaires, 28 cas ont été détectés, dont un décès confirmé.

« Depuis la détection du premier cas, au début du mois de juillet à Tabou, d’autres cas ont été observés aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Nous sommes aujourd’hui à 28 cas confirmés, dont un décès« , a déclaré Dr Daouda Coulibaly, sous-directeur de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP).

À en croire l’expert, ces contaminations de variole de singe ne concernent pas la nouvelle souche plus mortelle découverte en République démocratique du Congo (RDC). « Dans notre pays pour l’instant, la souche qui a fait l’objet d’analyse au laboratoire, nous n’avons pas encore identifié le variant qui a été observé en RDC. Pour nous jusqu’à l’instant, c’est le clade de l’Afrique de l’Ouest qui circule« , a-t-il-fait savoir.

Globalement, la situation reste sous contrôle en Côte d’Ivoire selon les autorités sanitaires, mais les experts appellent à la vigilance et à la coopération de la population. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi à cette recrudescence de la variole du singe en déclarant, le 14 août courant, une urgence de santé publique de portée internationale. Cette mesure vise à mobiliser les efforts mondiaux pour contenir la propagation du virus.

Bien que le mpox ait été signalé dans 12 des 54 pays africains au cours de ces épidémies, la vaste nation d’Afrique centrale de la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré de loin le plus grand nombre de cas cette année. 

Sur un total de 18 910 cas en 2024, 94 % – soit 17 794 – se trouvaient en RDC, ont indiqué les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), avec 535 des 541 décès signalés. Ces chiffres sont probablement sous-estimés, car seulement un cas suspect sur cinq en RDC est testé pour le mpox.

Le directeur général du CDC Afrique, le Dr Jean Kaseya, a déclaré que de nombreux pays africains touchés disposaient de capacités de test et de surveillance limitées. Au cours des sept derniers jours, la RDC a enregistré 1 030 des 1 405 nouveaux cas en Afrique, selon les statistiques fournies mardi soir par l’Africa CDC. Seuls 16 % des cas ont été confirmés par des tests virologiques, mais les infections répondent à la définition de la maladie donnée par l’agence.

L’augmentation du nombre de cas de MPOX en Afrique et une nouvelle forme du virus identifiée en RDC qui pourrait être plus facilement transmissible ont conduit l’OMS à déclarer la semaine dernière une urgence sanitaire mondiale.

Dans l’espace CEDEAO, l’actualité est marquée par le Togo où un analyste appelle au compromis sur la nouvelle constitution. Dr. Spieker invite les dirigeants politiques togolais à placer l’intérêt national au-dessus des intérêts partisans. Il propose que le président Faure Gnassingbé renonce à devenir président du conseil des ministres sous le nouveau régime parlementaire, tout en occupant le poste honorifique de président de la République. Ce compromis permettrait, selon lui, de faire avancer le pays, tout en renforçant la démocratie et en réduisant les tensions politiques.

L’achat d’un nouvel avion pour le président nigérian Bola Tinubu a déclenché une vive controverse alors que le pays traverse une grave crise économique. Avec une inflation dépassant les 30 % et une population souffrant de la hausse du coût de la vie, cette dépense soulève des questions sur les priorités du gouvernement. Les autorités justifient l’achat par des raisons de sécurité et de maintenance.

Le gouvernement burkinabè propose une modification exceptionnelle de la Constitution pour permettre à l’Assemblée nationale d’approuver des accords de fédération ou de confédération, ainsi que l’entrée du Burkina Faso dans une union d’États africains. Selon le compte rendu du conseil des ministres du 21 août 2024, cette décision nécessitera l’avis du conseil constitutionnel. Cependant, l’approbation par référendum du peuple, garant de la souveraineté nationale, restera en vigueur pour ces accords.

Alors que le niveau des eaux à la station de Niamey a atteint le 19 août la côte 620, soit le niveau d’alerte rouge, les riverains de Lossogoungou, localité voisine de Goudel, constatent des dégâts.

La situation au Niger ne s’arrange pas avec les fortes pluies que le pays a connue ces dernières semaines. Selon les informations, la montée des eaux à Niamey a poussé les autorités à passer au niveau d’alerte rouge. Les populations de plusieurs localités ont été appelées à partir avant l’arrivé des inondations.

Il faut « quitter les lieux avant l’arrivée des eaux pour ne pas perdre tout à la fois », a indiqué le chef du village de Goudel, cité par Sputnik Afrique. Les riverains de Lossogoungou, localité voisine de Goudel, constatent des dégâts, selon lui. Les habitations sont inondées, les rizières « sont noyées », dit Moussa Garba qui s’était entretenu avec son homologue de Lossogoungou.

Le responsable a également lancé un appel aux populations à « se prêter l’attention entre eux et de s’aider » car « c’est ce qui fait la cohésion entre les Nigériens ». « Il faut avoir un niveau d’eau pour pouvoir travailler la prochaine fois, voir à quel niveau on peut rehausser la digue pour que prochainement il n’y ait pas d’inondations », a expliqué le chef du village.

Dans le reste de l’Afrique, de violentes pluies au Tchad ont causé la mort de plus de 70 personnes et laissé près de 250 000 sinistrés. N’Djamena, la capitale, est gravement touchée avec des rues inondées et des maisons effondrées. Les précipitations devraient se poursuivre jusqu’au début de septembre, aggravant une situation déjà critique.

Le cinéaste camerounais Jean-Pierre Bekolo s’interroge sur la capacité de l’opposition à proposer un candidat capable de redonner aux Camerounais le goût de la politique, à l’image de Kamala Harris aux États-Unis. Alors que la campagne présidentielle américaine suscite l’intérêt au Cameroun, Bekolo appelle l’opposition à présenter une figure charismatique qui pourrait réconcilier les citoyens avec la scène politique nationale.

Parmi les 12 des 54 pays africains touchés par le MPOX, la République Démocratique du Congo se distingue par un nombre élevé de cas. La semaine dernière, plus de 1000 nouveaux cas de MPOX ont été signalés en RDC, a annoncé Jean Kaseya, Directeur Général des Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (Africa CDC). L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié l’épidémie d’urgence mondiale.

Même si Ndjaména reste inondé, on connaît désormais la date des élections législatives, provinciales et communales. Selon le président de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) Ahmed Barticheret, elles se tiendront en décembre.

Après la présidentielle qui s’est soldée par la victoire de Mahamat Idriss Déby, le Tchad s’apprête pour un nouveau processus électoral. Il s’agit des élections législatives, provinciales et communales. Mercredi, Ahmed Barticheret, le président de l’ANGE a annoncé la date de la tenue de ce scrutin devant les diplomates, présidents des institutions et des partenaires techniques et financiers que les responsables de son institution.

À l’en croire, les législatives, provinciales et communales seront organisées de manière couplée le 29 décembre 2024 avec l’ancien fichier électoral. Si le parti les soutiens du pouvoir accueille cette nouvelle avec ferveur, ce n’est pas le cas de certains de l’opposition et de la société civile.

« C’est une consécration au forceps, parce que l’on ne peut pas organiser de meilleures élections sans régler les questions de découpage [électoral] qui sont décriées jusque-là », a déclaré Jean Bosco Manga, une des figures de la société civile tchadienne.

Hors d’Afrique

Dans l’actualité internationale, la Russie a repoussé plusieurs attaques de drones, notamment dans la région de Volgograd où la majorité des drones ont été détruits, selon le gouverneur Andreï Botcharov. Un incendie s’est déclaré sur une installation du ministère de la Défense après le crash d’un drone, mais sans faire de victimes. Des attaques similaires ont été déjouées dans les régions de Koursk et de Rostov, sans dégâts ni victimes.

Le président américain Joe Biden a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu et de la libération des otages lors d’une conversation avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Cet échange, qui a également impliqué la vice-présidente Kamala Harris, s’inscrit dans le cadre des efforts américains pour soutenir la défense d’Israël et encourager les pourparlers de paix au Caire, malgré des tensions croissantes avec l’Iran.

Au Venezuela, après la réélection contestée de Nicolas Maduro, le gouvernement intensifie la répression dans les entreprises publiques. Les employés de PDVSA, VTV et Corpoelec sont licenciés ou contraints à la démission pour ne pas soutenir le président. Les critiques en ligne sont surveillées, et ceux qui expriment des avis défavorables sont convoqués par les ressources humaines. Depuis la réélection, plusieurs centaines de travailleurs ont été écartés, ravivant des souvenirs de purges passées. Par ailleurs, la journaliste Ana Carolina Guaita a été arrêtée pour ses critiques du gouvernement, suscitant des inquiétudes quant à son sort et à celui de sa famille.

Tim Walz a accepté l’investiture des démocrates mercredi lors de la convention de Chicago, devenant le colistier de Kamala Harris pour la présidentielle. Enflammé par les militants, Walz, qui pourrait devenir vice-président si Harris gagne en novembre, a exprimé son honneur et son engagement. Le sexagénaire est vu par les démocrates comme un atout pour séduire les électeurs modérés à l’échelle nationale.

Rappelons que ce 22 août, l’ONU a instauré une journée internationale dédiée aux minorités religieuses victimes de violences. L’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 22 août « Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leurs convictions religieuses ». Cette décision, adoptée par consensus, répond à la montée des violences contre les minorités religieuses. Malgré l’accord, la séance a été marquée par un échange tendu entre la Chine et les États-Unis, qui se sont mutuellement accusés de persécutions religieuses. (SGP/2024)

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