conflit risqué entre Israël et Hezbollah: plus de 182 morts et plusieurs portés disparus

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23 SEPTEMBRE (ASPAMNEWS)-Le bilan de l’attaque israélienne, qui a touché un immeuble résidentiel de la banlieue sud de Beyrouth, s’élève désormais à 182 morts et 6 disparus, après la découverte d’une nouvelle dépouille sous les décombres, selon un communiqué de la Défense civile lundi. Cette attaque a fait plus d’une centaine blessés.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé que 182 personnes avaient été tuées et plus de 700 blessées dans les frappes israéliennes sur le sud du Liban lundi, le plus lourd bilan en près d’un an de violences. Parmi les morts et les blessés figurent « enfants, des femmes et des secouristes », a précisé le ministère, qui avait fourni un bilan précédent de 100 morts et plus de 400 blessés.

L’armée israélienne a lancé, lundi 23 septembre au matin, une campagne de bombardements massifs sur le Liban. Des dizaines de frappes ont été constatées dans le sud du pays et dans la plaine de la Bekaa par des journalistes de l’Agence France-Presse, ainsi que par l’agence de presse officielle libanaise, qui a signalé de premières victimes civiles.

«Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l’intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisés par le Hezbollah à des fins militaires, tels que ceux utilisés pour stocker des armes, de se mettre immédiatement à l’abri pour leur propre sécurité», a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point presse.

Lors d’un briefing un peu plus tard avec des journalistes, un responsable militaire israélien a également souligné que cet appel lancé à la population libanaise était le premier du genre. Il a par ailleurs fait savoir que l’armée israélienne se concentrait actuellement «uniquement sur la campagne aérienne» contre le Hezbollah, dont les fiefs se trouvent dans le sud du Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth et dans l’est du pays.

Et a ajouté que les frappes visant le parti chiite libanais allaient « se poursuivre dans un avenir proche » et qu’elles seraient « plus importantes et plus précises ». Dimanche, à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, son secrétaire général, Antonio Guterres, s’est inquiété de voir le Liban devenir « un autre Gaza ».

Des frappes présentées comme « préventives » avaient déjà été menées par Israël sur le sud du Liban, samedi soir. L’armée avait alors annoncé avoir ciblé dans cette zone « des milliers de rampes de lancement » de roquettes « prêtes à être utilisées » contre l’Etat hébreu.

Ces frappes ont précédé la riposte lancée, dans la nuit de samedi 21 à dimanche 22 septembre, par le Hezbollah, en réponse au sabotage de ses systèmes de télécommunication, puis à la décapitation du commandement de son unité d’élite, la force Radwan.

Le parti chiite a ciblé des sites militaires dans un rayon de cinquante kilomètres dans le nord de l’Etat hébreu, ce qui a forcé plus de 100 000 Israéliens à rejoindre des abris des heures durant. Les écoles du nord d’Israël ont été fermées, tout comme l’espace aérien.

80 frappes en une demi-heure

L’ANI a fait état lundi de dizaines de frappes israéliennes contre le sud et l’est du Liban, après les avertissements d’Israël. L’agence ANI a indiqué que «les avions de guerre ennemis avaient lancé […] plus de 80 frappes aériennes en une demi-heure», visant des zones du sud du Liban, en même temps que «des raids intenses dans la vallée de la Bekaa», dans l’est du pays.

Ces frappes ont tué un «civil […] et blessé deux membres de sa famille» ainsi que quatre autres personnes, a indiqué l’ANI. Une source du Hezbollah, qui a requis l’anonymat, a déclaré que les frappes dans la vallée de la Bekaa visaient l’est et l’ouest de la région.

Le Hezbollah libanais échange des tirs quasi quotidiennement avec l’armée israélienne depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et l’armée israélienne. Le Hezbollah affirme soutenir ainsi son allié du Hamas et les Palestiniens.

Ces échanges de tirs se sont intensifiés ces derniers jours, après les vagues d’explosions spectaculaires d’appareils de transmission du Hezbollah – attribuées à Israël -, qui ont fait 39 morts et 2 931 blessés mardi et mercredi dans des bastions du mouvement chiite pro-iranien au Liban.

Face à cette escalade de violences qui fait craindre un embrasement régional, plusieurs nations ont exhorté leurs citoyens à fuir ces pays. La Chine a appelé ses ressortissants en Israël à quitter «au plus vite» le pays, «ou à se mettre en lieu sûr», a écrit dimanche soir dans un communiqué l’ambassade chinoise à Tel Aviv. 

«La situation le long de la frontière entre Israël et le Liban est très tendue actuellement avec des affrontements militaires fréquents, tandis que la situation sécuritaire en Israël demeure sérieuse, complexe et volatile», ajoute l’ambassade. De leur côté, les Etats-Unis ont «exhorté» leurs ressortissants à quitter le Liban. «Nous allons faire tout notre possible pour éviter qu’une guerre plus large n’éclate», a aussi déclaré le président Joe Biden. (DMB/2024)

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