ACCRA, NOVEMBRE (ASPAMNEWS)-À moins de trois semaines des élections générales prévues le 7 décembre 2024, le climat politique au Ghana est marqué par de graves accusations portées par l’opposition. Lors d’une conférence de presse le 19 novembre, Sammy Gyamfi, porte-parole du Congrès démocratique national (NDC), a accusé le président Nana Akufo-Addo et son parti, le Nouveau Parti patriotique (NPP), d’orchestrer un complot pour manipuler les résultats électoraux.
Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 19 novembre, Sammy Gyamfi, responsable de la communication du Congrès démocratique national (NDC), a affirmé que le président Nana Akufo-Addo et le parti au pouvoir, le Nouveau Parti patriotique (NPP), orchestreraient un trucage électoral.
Selon le parti d’opposition NDC, des armes, des bulletins de vote imprimés illégalement, du matériel militaire et d’autres équipements électoraux seraient entreposés dans la résidence du brigadier général Opoku à Kumasi. Ces éléments serviraient à manipuler le résultat des élections dans la région ashanti, considérée comme un bastion électoral stratégique.
Le NDC affirme que le brigadier général Micheal Opoku, un haut gradé de l’armée, jouerait un rôle clé dans ce supposé complot. Selon l’opposition, des armes, des bulletins de vote imprimés illégalement et du matériel militaire seraient stockés dans la résidence de l’officier à Kumasi, dans la région ashanti, un fief électoral crucial.
Ces équipements, toujours selon le NDC, seraient destinés à intimider les électeurs et à manipuler le scrutin. Des hommes affiliés au NPP seraient entraînés pour se faire passer pour des soldats et commettre des actes de violence ciblés, notamment le vol ou le bourrage des urnes.
Dans la suite de la déclaration faite lors d’une conférence de presse, le parti d’opposition a soutenu que ce complot impliquerait « du bourrage et du vol d’urnes, essentiellement dans la région ashanti, tout en cherchant également à provoquer des violences le jour du scrutin ».
« Le brigadier général Micheal Opoku est en charge de l’entraînement des voyous du NPP, et il prévoit d’habiller ces voyous en uniforme militaire pour attaquer les agents et les supporters du NDC, ainsi que des civils innocents », a-t-il détaillé, sans présenter de preuves. « Le NDC demande donc au chef d’état-major des armées de révoquer le brigadier général Micheal Opoku et d’enquêter sur ces allégations ».
Pour l’instant, ni l’armée, ni la présidence, ni le ministère de l’Information n’ont réagi officiellement. Les accusations, bien que non étayées par des preuves publiques pour le moment, ajoutent une tension supplémentaire à une campagne déjà marquée par de fortes rivalités politiques. (DPB/2024)