Mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou: à l’exception des USA, les pays du G7 «respecteront leurs obligations»

0 1 236

26 NOVEMBRE (ASPAMNEWS)- Les pays du G7, à l’exception des Etats-Unis, ont fait savoir ce mardi 26 novembre, qu’ils respecteront leurs obligations «respectives» vis-à-vis des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef de la branche armée du Hamas palestinien, Mohammed Deif.

«Nous réitérons notre engagement envers le droit international humanitaire et respecterons nos obligations respectives», ont déclaré les chefs de la diplomatie dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion près de Rome. Contrairement aux autres membres du groupe (Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni, Japon et Italie), les Etats-Unis ne reconnaissent pas la CPI.

La Cour pénale internationale, à laquelle Israël n’a pas adhéré, a lancé la semaine dernière des mandats d’arrêt à l’encontre de Benyamin Nétanyahou, de son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef de la branche armée du Hamas palestinien, Mohammed Deif, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

«Nous soulignons qu’il ne peut y avoir d’équivalence entre le groupe terroriste Hamas et l’Etat d’Israël», ont par ailleurs déclaré les pays du G7. Une source proche des négociations de ce sommet, sous présidence italienne, a affirmé que la formulation du communiqué avait été pesée au trébuchet pour satisfaire tous les pays du groupe et parvenir à s’accorder sur le plus petit «dénominateur commun». «Mais ce qu’il s’est dit au cours des discussions a été beaucoup plus large et stratégique que ce qui apparaît dans le texte», a précisé cette source.

D’ailleurs, le premier ministre français Michel Barnier a réaffirmé ce mardi 26 novembre que la France «appliquera rigoureusement (…) les obligations qui lui incombent» vis-ç-vis du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. 

«La France appliquera rigoureusement, comme elle l’a toujours fait, les obligations qui lui incombent au titre du droit international» a déclaré devant l’Assemblée nationale le chef du gouvernement, sans dire toutefois de façon explicite si Paris procéderait à l’arrestation du dirigeant israélien s’il se rendait sur le territoire français.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a estimé ce mardi qu’en tant que signataire du statut de la Cour pénale internationale, la France «doit appliquer les règles» et arrêter le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’il venait sur le territoire hexagonal.

Hormis une visite aux Etats-Unis cette année, Benyamin Nétanyahou ne s’est pas rendu dans un pays du G7 depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023. (SHM/2024)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.