NAMIBIE: Netumbo Nandi-Ndaitwah élue première femme Présidente avec 57,31% des suffrages

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WINDHOEK, 4 DECEMBRE (ASPAMNEWS)- La Namibie a marqué une page de son histoire en élisant Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans, comme première femme présidente. Issue du parti au pouvoir, la Swapo, elle a remporté le scrutin dès le premier tour avec 57,31 % des suffrages, selon les résultats annoncés mardi soir par la commission électorale.

La Namibie a élu sa première femme présidente, Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans, issue du parti au pouvoir, dès le premier tour avec 57,31% des suffrages, a annoncé mardi 3 décembre soir la commission électorale de ce pays désertique d’Afrique australe. 

«Merci pour votre confiance», a sobrement déclaré la nouvelle présidente, en robe longue de soie orangée, fines lunettes et chapeau assorti, affirmant qu’elle tiendrait ses engagements pris auprès des électeurs. Son premier opposant, le candidat du parti des Patriotes indépendants pour le changement (IPC), Panduleni Itula, arrive loin derrière avec seulement 25,50% des voix dans cette élection qui a connu une forte participation, mais aussi de nombreux cafouillages obligeant à prolonger le scrutin de plusieurs jours.

 Malgré une forte participation, les élections ont été marquées par des irrégularités qui ont conduit à une prolongation du scrutin. Le principal opposant, Panduleni Itula, a obtenu 25,50% des voix, un score loin derrière celui de la présidente élue.

Fille de pasteur, Netumbo Nandi-Ndaitwah est une militante de longue date. Exilée en Russie dans les années 1970, elle a été formée au Komsomol, l’organisation de jeunesse du parti communiste soviétique.

Elle a également joué un rôle central dans la lutte pour l’indépendance, adoptant des positions conservatrices, notamment sur des sujets comme l’avortement, où elle prône des restrictions strictes.

Le second candidat, Panduleni Itula, leader du parti des Patriotes indépendants pour le changement (IPC), a obtenu 25,50 % des voix. Malgré la victoire de la Swapo, le parti a perdu du terrain, passant de 63 à 51 sièges au Parlement.

Les élections, organisées le 27 novembre, ont été marquées par des cafouillages logistiques. Des retards dans la livraison des bulletins de vote et des dysfonctionnements des tablettes électroniques ont contraint les autorités à prolonger le scrutin à deux reprises.

Les missions d’observation de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont également relevé des problèmes organisationnels. La Namibie, deuxième pays le plus inégalitaire au monde après l’Afrique du Sud, selon la Banque mondiale, fait face à un chômage massif, en particulier chez les jeunes. (SGT/2024)

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