FRANCE: Incarcéré pour viol et réputé violent, un détenu a retenu cinq personnes en otage avant de se rendre

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STRASBOURG, 3 JANVIER (ASPAMNEWS)-Un détenu de la prison d’Arles a pris en otages plusieurs membres du personnel ce vendredi 3 janvier, avant de se rendre après l’intervention des forces de l’ordre

Un détenu de la maison centrale d’Arles connu pour des « troubles psychiatriques importants » a libéré les cinq personnes qu’il retenait sous la menace d’une arme blanche, vendredi 3 janvier. Le détenu s’est rendu aux forces de l’ordre.

Selon les sources, il « avait caché sous un bandage des armes artisanales avant de se faire admettre à l’infirmerie » et menaçait ses otages avec des pics artisanaux.

 Originaire du Guyana, en Amérique du Sud, il avait été condamné en appel à 18 ans de réclusion pour viol sous la menace d’une arme, avait déjà été incarcéré pour des faits de violences et était libérable en 2031.

D’après nos confrères, le détenu avait essuyé un refus après avoir demandé son transfert dans un autre centre de détention. Or, c’est un « individu qui, par son profil et son passé, avait montré sa dangerosité », a déclaré Pierre-Edouard Colliex, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, peu après l’interpellation du détenu.

« Pas un profil terroriste »

Un détenu muni d’un pic artisanal et connu pour des « troubles psychiatriques importants » retenait plusieurs personnes en otage dont un surveillant pénitentiaire, selon nos sources. L’homme ne présente « pas un profil terroriste », selon une source pénitentiaire.

Plusieurs forces d’intervention, dont le Raid, ont été déployées sur place. «Nous avons mobilisé tous les moyens» pour mettre fin à la prise d’otages, a indiqué sur X le ministre de la Justice Gérald Darmanin, disant suivre «en temps réel l’évolution de la situation». Le détenu était libérable en 2031, a précisé la source proche du dossier.

L’homme âgé de 37 ans était incarcéré pour viol sous la menace d’une arme. Il dit vouloir « changer de centre pénitentiaire », selon une source proche du dossier. Plusieurs forces d’intervention, dont le Raid, ont été déployées sur place.

Profil psychiatrique incertain

Ce détenu semblait avoir pour « mobile » de changer d’établissement, mais « il n’y avait pas de requête précise, écrite, comme les détenus peuvent le faire auprès de l’administration pénitentiaire », a pour sa part souligné lors de la même conférence de presse le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau.

Condamné définitivement par une cour d’assises d’appel à 18 ans de réclusion criminelle et arrivé à la prison d’Arles en novembre 2023, il était libérable en 2031. Selon une source proche du dossier, l’homme avait été condamné pour viol sous la menace d’une arme. Préalablement à cette dernière peine, il avait été condamné « pour différents faits de violence ou de vols aggravés par la violence », selon le procureur de Tarascon.

Alors que plusieurs sources ont mis en avant les troubles psychiatriques du détenu, ces derniers n’ont pas été formellement confirmés par le magistrat, selon lequel « à ce stade, […] nous n’avons pas un profil psychiatrique, pas de psychose, pas d’élément psychotique ».

« Il voulait sortir de prison »

Selon le procureur de la République de Tarascon et Pierre-Édouard Colliex, préfet de police des Bouches-du-Rhône, une volonté du détenu de changer d’établissement pénitentiaire semble être à l’origine de cette prise d’otage. Il voulait « sortir de prison », précise le préfet de police.

Le procureur de la République ajoute toutefois que, bien qu’il semble s’agir là du « mobile déterminant », ce dernier devra tout de même être confirmé au cours de la garde à vue.

Située au nord d’Arles, la maison centrale compte 159 places et est occupée à un taux de 85%, dont 137 détenus qui purgent des peines longues. Cette prise d’otage survient au lendemain de la visite de Gérald Darmanin à Marseille et à la prison des Baumettes. (DPH/2024)

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