ETATS-UNIS: Donald Trump promet l’« âge d’or » en passant par l’Immigration, climat, Panama, transgenre

0 1 963

WASHINGTON, 21 JANVIER (ASPAMNEWS)- L’ex-président Donald Trump est devenu le 47e président des États-Unis, lundi 20 janvier 2025, après avoir été investi devant plusieurs personnalités dont les anciens présidents Georges Bush, Barack Obama et Joe Biden, a promis un nouvel « âge d’or » aux américains dont une vaste offensive anti-immigration, le retrait de l’accord de Paris, la reprise du canal de Panama et la fin des politiques en faveur des personnes transgenres.

À peine investi président des États-Unis, Donald Trump a signé de nombreux décrets pour son retour au pouvoir, lundi 20 janvier 2025. Immigration, climat, grâce octroyée aux assaillants du Capitole… Tour d’horizon des premières mesures mises en place ou annoncées.

Au total, ce sont plus de 200 décrets et mémorandums qu’il a ainsi paraphés. La majorité lundi soir dans le bureau ovale, notamment les plus controversés, comme la fin de la citoyenneté américaine automatique pour toute personne née sur le sol américain et le pardon des « otages » du 6 janvier. Plus de 1 500 personnes sont concernées, y compris les leaders des Proud Boys et des Oath Keepers, des milices violentes, condamnés respectivement à vingt-deux et dix-huit ans de prison. Pendant la campagne, le candidat républicain avait bien annoncé des amnisties, mais au cas par cas.

État d’urgence à la frontière avec le Mexique et « millions » d’expulsions promises, retrait de l’accord de Paris sur le climat, grâces pour des centaines d’assaillants du Capitole… À peine investi président des États-Unis, Donald Trump a signé une pluie de décrets lundi 20 janvier pour son retour au pouvoir.

Cette salve de décrets avait commencé dans l’après-midi, dans une mise en scène digne d’une émission de téléréalité. Le président s’était déplacé au Capital One Arena, la patinoire de Washington où étaient réunis quelque 20 000 de ses partisans. Un bureau avait été installé sur la scène, et c’est sous les vivats de la foule que Donald Trump est revenu sur des régulations mises en place par Joe Biden, qu’il a déclaré la fin du télétravail pour les employés fédéraux ou encore exigé des ministères leur mobilisation contre la vie chère.

« Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent », a martelé le président républicain. « Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays. »

Dans la soirée, il a signé depuis la Maison-Blanche le décret déclarant l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique. Donald Trump compte aussi s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol.

Premier effet concret dès lundi : la plateforme de demandes d’asile lancée par l’administration Biden a cessé de fonctionner. « Les rendez-vous existants ont été annulés », indique le service sur son site Internet.

Retraits de l’accord de Paris et de l’OMS

Le retrait des États-Unis de l’accord de Paris est en marche : Donald Trump l’a mis en scène en en faisant un de ses premiers décrets signés, sur un bureau installé sur la scène même de la grande salle de Washington dans laquelle quelque 20 000 de ses partisans étaient réunis.

Cette mesure, venant du deuxième pollueur mondial derrière la Chine, met en péril les efforts mondiaux face au dérèglement climatique. Elle devrait être effective dans un an.

Les États-Unis avaient déjà quitté brièvement l’accord international sous le premier mandat du milliardaire américain, avant que Joe Biden n’acte leur retour.

Donald Trump, notoirement climatosceptique, a également signé un décret déclarant un « état d’urgence é nergétique » pour doper la production d’hydrocarbures aux États-Unis.« Nous allons forer à tout va », a-t-il répété, une formule devenue un de ses slogans de campagne (« We will drill, baby, drill », « Nous allons forer chéri, forer »).

 « Reprendre » le canal de Panama

« Nous allons reprendre » le canal de Panama, a lancé le nouveau président. Construit par les États-Unis, son contrôle a été transféré au Panama en 1999, après un accord conclu en 1977. « Un cadeau insensé », a fustigé Donald Trump.

« L’objectif de notre accord et l’esprit de notre traité ont été totalement violés », a-t-il affirmé. « Les navires américains sont gravement surtaxés (…) Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine. »

« Le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama », lui a répondu le président panaméen José Raul Mulino. Sur l’autre sujet territorial du moment, le Groenland, dont il souhaite prendre le contrôle, le président américain s’est dit « sûr que le Danemark va se faire à l’idée » que les États-Unis en ont « besoin pour la sécurité internationale ».

Assaillants du Capitole graciés

Plus de 1 500 participants à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 graciés dès le retour au pouvoir de celui qui les avait chauffés à blanc en clamant que l’élection de Joe Biden avait été « truquée ». Pour les quatorze autres personnes condamnées, leur peine est commuée en période de prison déjà purgée.

« Nous espérons qu’ils sortiront cette nuit », a déclaré Donald Trump. Les poursuites encore en cours contre quelques centaines de personnes sont également annulées.

Une « insulte au système judiciaire » américain », s’est insurgée l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Droits de douane dès février

« Nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », a promis le 47e président des États-Unis dans son discours d’investiture.

Depuis le Bureau ovale dans la soirée, il a précisé en envisager « de l’ordre de 25 % sur le Mexique et le Canada ». À partir de quand ? « Le 1er février », a-t-il estimé.

Les plus proches voisins des États-Unis sont pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat.

Questions de genre

« Mettre fin au délire transgenre » était un autre de ses engagements de campagne.

« À partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera de dire qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin », définis à la naissance, a asséné lundi Donald Trump. Visées également, les aides fédérales aux programmes soutenant la diversité. (JPL/2025)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.