TILLABERI, 24 juin (ASPAMNEWS)- Des attaques terroristes ont créé une psychose dans la localité de Tillabéri. Et pour cause, le 19 juin dernier, une colonne terroriste lourdement armée a lancé un assaut contre la localité de Banibangou, mobilisant plus de 200 motocyclistes et 8 véhicules. Bilan, 34 militaires tués. Comme si cela ne suffisait pas, dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, le village de Manda, toujours dans la région de Tillabéri, une attaque sanglante attribuée à des groupes armés. Alors que des fidèles étaient réunis devant une mosquée, des hommes armés ont ouvert le feu, faisant au moins 71 morts et une vingtaine de blessés.
34 soldats nigériens sont tombés au champ d’honneur, qualifiés de martyrs de la nation, dans une première attaque le 19 juin 2025. 14 autres ont été blessés et évacués pour recevoir des soins dans les structures sanitaires militaires.
Dès le lendemain, vendredi 20 juin, une cérémonie d’inhumation sobre et solennelle s’est tenue à Banibangou, en présence des plus hautes autorités militaires du pays, notamment le chef d’état-major des armées, le chef d’état-major particulier du Président de la République et le chef d’état-major de l’armée de terre.
Entourés des autorités administratives, coutumières et d’une foule émue venue en masse, les Nigériens ont rendu un hommage national à leurs héros, tombés pour défendre la souveraineté, la sécurité et la liberté du pays.
L’autre attaque s’est déroulée le samedi soir, dans la nuit du 21 au 22 juin dernier, alors que les habitants du village de Manda, rattaché à la commune de Gorouol, participaient à un prêche religieux devant la mosquée, des hommes armés ont surgi à la tombée de la nuit et ont ouvert le feu de manière indiscriminée. Le bilan provisoire s’élève à 71 morts et plus d’une vingtaine de blessés, tous civils, selon des sources locales.
Les blessés ont été pris en charge dans les structures sanitaires locales, tandis que l’un d’eux a été évacué vers Niamey, la capitale, en raison de la gravité de son état. Cette attaque intervient dans la zone dite des “trois frontières”, à cheval entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, théâtre régulier d’actions violentes menées par le groupe État islamique au Sahel et d’autres groupes djihadistes.
Ce drame rappelle tragiquement celui de Fambita, en mars dernier, où 44 fidèles avaient trouvé la mort dans des circonstances similaires. Là aussi, des assaillants avaient visé une mosquée en plein recueillement, semant la terreur parmi la population.
Face à cette nouvelle tragédie, le conseil communal de la jeunesse de Gorouol a lancé un appel à la solidarité, demandant des contributions pour soutenir les survivants et les familles des victimes. (PFM/2025)
