Au premier tour qui s’est tenu le 29 juillet, M. Keïta, 73 ans, est arrivé en tête avec 1.333.813 voix, soit 41,42% des voix, a indiqué le ministre de l’Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf, lors d’une annonce à la télévision publique ORTM.
Comme il y a cinq ans, il retrouvera au second tour Soumaïla Cissé, qui a recueilli 573.111 voix, soit 17,80%, selon les résultats officiels provisoires portant sur l’ensemble des suffrages.
La participation a été de 43,06%.
L’homme d’affaires Aliou Diallo arrive en troisième position avec 7,95% des suffrages et l’ancien chef de gouvernement de transition, Cheick Modibo Diarra (avril-décembre 2012), complète le quatuor de tête avec 7,46%.
Au total, les électeurs de ce vaste pays d’Afrique de l’Ouest étaient appelés à choisir entre 24 candidats lors d’un scrutin clé pour l’ensemble du Sahel, toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq ans d’interventions militaires internationales.
Quelque 700 bureaux de vote sur 23.000, principalement dans le nord et le centre du pays, n’ont pas pu ouvrir dimanche en raison d’incidents violents, mais le scrutin s’est « déroulé dans le calme » sur le reste du territoire, selon la mission d’observation de l’Union européenne.
La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane, qui a pris le relais de l’opération Serval déclenchée en 2013 contre les jihadistes, et avec les Casques bleus de l’ONU, attend du vainqueur une relance de l’accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards.
Malgré cet accord, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits inter-communautaires. (SPM/2018)