TOGO: HCRRUN pour rétablir le vivre-ensemble entre les communautés à Djéréhouyé

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(ASPAMNEWS)- Entre les communautés Houdou, Kabyè et Losso dans le village de Djéréhouyé, dans la préfecture de l’Ogou, la cohabitation est et reste difficile, à cause des crises socio-politiques. Et pour rétablir le vivre-ensemble et le bon voisinage entre les communautés, le Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN), a commencé samedi dernier, des rencontres pour résoudre le conflit qui couve depuis des années.

Le HCCRUN est donc décidé à contribuer à régler le conflit qui remet en cause le brassage socioculturel dans cette partie du Togo à cause de litige foncier et de problème de chefferie traditionnelle. Le samedi dernier à Djéréhouyé, l’institution a lancé une cérémonie officielle de recherche de solution. Elle va écouter d’abord les protagonistes et ensuite proposer des réparations communautaires, notamment la concrétisation de projets d’intérêt commun.
« Nous savons que les conflits de Djéréhouyé, c’est entre Handou-Kabyè et Losso. Ils sont opposés en conflits intercommunautaires, inter-ethniques sur le plan du foncier et sur l’exploitation de la carrière et sur d’autres considérations notamment le marché. Nous allons discuter avec eux et après on leur demandera de nous dire ce qu’on peut les aider à faire eux-mêmes qui soit fédérateur », souligne Awa Nana-Daboya, la Présidente du HCRRUN.
Les mésententes entre ces trois communautés pourraient être réglées par la reconstruction du marché, l’apaisement inter-ethnique, une solution pragmatique à la problématique de la chefferie.
L’Ecole primaire publique (EPP) Kemchata de Djéréhouyé serait réhabilité. « Vous avez expliqué que le toit du seul grand bâtiment de votre école s’effondre petit à petit. Le HCRRUN a pris acte. Ensemble avec vous et sous la bienveillance de Dieu, votre école aura bientôt un nouveau visage », promet Mme Nana-Daboya.
Les réparations communautaires font partie des solutions souhaitées par la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR). Son premier responsable Monseigneur Nicodème Barrigah-Benissan, présent au lancement de ladite cérémonie, insiste, lui, sur le fait que « quand un peuple a connu des violences et des crises assez profondes, ce ne sont pas seulement les individus qui sont affectés, il y a également les communautés qui sont déchirées. D’où l’utilité de ce volet ». (SPM/2019)

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