GUINÉE : Ibrahima Diallo et Koundouno, deux responsables du FNDC arrêtés

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(ASPAMNEWS) – Deux lieutenants du coordinateur national du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC), Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno en l’occurrence, ont été interpellés vendredi soir par la police à leurs domiciles, alerte un de leurs avocat, Me Salif Béavogui.

Si ce dernier affirme ne pas savoir les motifs de ces arrestations, il faut rappeler que ces deux opposants à tout changement de constitution ont fait ce vendredi dans la matinée une sortie médiatique dans laquelle, ils ont lourdement chargé la police notamment le Directeur de la DPJ par rapport aux interpellations qui s’opèrent actuellement dans leurs rangs.

Les deux hommes sont présentés comme des lieutenants d’Abdourahmane Sanoh, coordinateur du FNDC.

Des hommes encagoulés ont forcé l’entrée de la maison d’Ibrahima Diallo et ont mis les lieux à sac, a rapporté le porte-parole.

« Ils sont entrés dans la maison et ont commencé à tout saccager. J’ai tenté d’établir le dialogue mais l’un d’entre eux m’a poussée violemment », a dit Asmaou Diallo, épouse d’Ibrahima Diallo.

Puis les deux hommes ont été emmenés, ont rapporté l’épouse et le porte-parole, ajoutant être depuis sans nouvelles d’eux.

Ils ont affirmé que l’intervention avait été menée par des membres de la Brigade de recherche et d’interpellation, un service de sécurité guinéen.

Mamadou Camara, contrôleur général et porte-parole de la police, a dit ne pas être « au courant ». Selon lui, la BRI relève directement du Premier ministre et non de la direction générale de la police.

Par ailleurs, le journaliste français Thomas Dietrich a été reconduit à la frontière après l’annulation de son accréditation, a indiqué le ministère de la Sécurité, invoquant dans un communiqué « des activités incompatibles avec (la) mission » du journaliste et une immixtion dans « les activités politiques internes susceptibles de porter atteinte à l’ordre public ».

La Guinée est en proie depuis mi-octobre à la contestation contre le projet prêté au président Condé de modifier la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat fin 2020.

Au moins 31 civils et un gendarme ont été tués à ce stade. M. Condé, qui entretient le flou sur ses intentions, vient de reporter un référendum constitutionnel initialement prévu le 1er mars. (GLB/2020)

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