CÔTE D’IVOIRE: un militaire tué après une attaque terroriste

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09 juin (ASPAMNEWS)- L’Armée ivoirienne a annoncé ce mardi, le décès d’un soldat au cours d’une nouvelle attaque d’«individus armés», la nuit dernière dans le département de Bouna, frontalière du Burkina Faso.

Selon le communiqué de l’état-major de Côte-d’Ivoire, «dans la nuit du lundi 07 juin 2021, aux environs de 21 heures, la localité de Tougbo, située dans le département de Bouna et frontalière du Burkina Faso, a été attaquée par des individus armés».

Le communiqué signé du patron de l’état-major, le général de corps d’Armée, Lassina Doumbia indique que «le détachement des Forces Armées de Côte d’Ivoire pré-déployé sur les lieux a immédiatement réagi et repoussé l’ennemi».

«Le bilan provisoire fait état d’un soldat ivoirien décédé des suites de ses blessures. Aucune victime civile n’est à déplorer», lit-on dans le communiqué.

Le général de corps d’Armée Lassina Doumbia indique dans le communiqué que «les opérations militaires de ratissage se poursuivent sur le terrain avec l’arrivée de renforts dépêchés dans la zone».

Cette attaque est la troisième en un peu plus de deux mois. Les dernières attaques dans le Nord de la Côte d’Ivoire, près de la frontière du Burkina Faso, remontent au 29 mars dernier.

Les assaillants ont toujours visé des bases militaires et frappent dans la même région. Pourquoi ? « Ils attaquent la zone parce qu’elle est frontalière au Burkina Faso, pays d’où ils essaient de se projeter. C’est une zone à proximité de leur base de départ. Ensuite nous avons le parc de la Comoé qui est une zone intéressante pour eux, qu’ils peuvent transformer en une sorte de zone grise à partir de laquelle, ils pourront se projeter vers d’autres attaques », explique l’historien Arthur Banga, expert sécurité-défense à l’université Houphouët-Boigny. La réponse doit être concertée et coordonnée, conclut-il.

Au cours de ces attaques, deux positions de l’armée à Kafolo et Kolobougou avaient été prises pour cibles par des hommes armés, faisant six morts, trois soldats et «trois terroristes».

L’attaque de Kafolo était «le fait d’une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso», selon l’armée. À Kolobougou, un gendarme avait été tué lors d’un assaut sur la gendarmerie.

Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, une attaque contre l’armée ivoirienne s’était déjà produite à Kafolo, au cours de laquelle 14 soldats avaient été tués.

La Côte d’Ivoire avait été frappée une première fois par une attaque terroriste en mars 2016, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan : des assaillants avaient ouvert le feu sur la plage et des hôtels, faisant 19 morts.

L’attaque de ce lundi est survenue peu avant l’inauguration prévue jeudi par le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Jacqueville, près d’Abidjan.

Cette académie doit notamment former, en collaboration avec plusieurs pays dont la France, des cadres de la lutte «antiterroriste» venus en particulier des pays ouest-africains les plus affectés par la violence terroriste. (WIS/2021)

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