TCHAD: violences et tuerie de civils, la France belle et bien comptable de cette barbarie

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N’DJAMENA, 21 OCTOBRE (ASPAMNEWS)-Alors que les tchadiens sont sortis dans les rues du pays pour manifester contre la junte, ils ont été accueillis par de coups de feu. Même si l’’Union européenne a condamné la répression meurtrière contre les manifestants, la France n’est pas étrangère, elle est plutôt comptable de cette barbarie.

Le Tchad a été secoué par des manifestations violemment réprimées ce jeudi 20 octobre. L’opposition qui considère ce 20 octobre comme la fin de la transition qui a débuté après l’assassinat de Idriss Déby Itno en avril 2021 avait appelé à manifester. Interdite par les autorités, cette manifestation a été réprimée dans le sang par les forces de l’ordre. Selon le dernier bilan, au moins une soixantaine de manifestants ont été tués dans cette répression.

Les autorités ont déployé la force pour violemment réprimé ceux qui sont sortis dans les rues pour affirmer leur opposition à la prolongation de la transition dans le pays. Cette situation est liée au fait que les militaires au pouvoir se sentent intouchables du fait que la France a adoubé leur chef le Gal Mahamat Deby.

En effet, après le décès tragique et subite d’Idriss Deby Itno alors qu’il était aller coordonner les combats contre les rebelles, son fils, le général Mahamat Deby, a pris le pouvoir et s’est auto proclamé chef de L’État. Un véritable coup d’État que la France a refusé de condamner et le président Emmanuel Macron s’est même rendu lui-même à Ndjaména et s’est assis aux côtés du putschiste comme pour l’adouber et lui exprimer son soutien indéfectible.

C’est donc le résultat de ce soutien français à la junte tchadienne qui révèle ses conséquences ces derniers jours. Même si aujourd’hui Paris s’est empressée de dire qu’elle n’a rien à voir avec les événements, c’est une stratégie pour éviter que ses intérêts fassent les frais de la colère des tchadiens qui ont bien remarqué que Paris soutient leur désormais bourreau.

Dans un communiqué, l’Union européenne a dénoncé l’usage excessif de la force. « La répression des manifestations et l’usage excessif de la force constituent de graves atteintes aux libertés d’expression et de manifestation qui fragilisent le processus de transition en cours« , a souligné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

L’Union européenne a demandé aux autorités de transition d’identifier « rapidement » les auteurs de ces violences et de les traduire en justice. Josep Borrell a insisté sur « l’importance d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et d’une transition d’une durée limitée qui garantisse le respect des droits humains et des libertés fondamentales » .

Ces manifestants demandent le départ de Mahamat Idriss Déby, reconduit à la tête de la transition pour deux nouvelles années après une transition initiale de 18 mois. (SPL/2022)

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