8 FÉVRIER (ASPAMNEWS)- Du Sénégal, en passant par le Cameroun ou le Togo, la gestion des fonds Covid, a suscité et continue de susciter des questions au sein de l’opinion. Mais la Cours des Comptes que ce soit au Sénégal ou au Togo, a révélé des irrégularités. Pendant qu’au Sénégal, il y’a des interpellations des mis en cause suite au rapport pondu par la Cour des Comptes, au Togo, le rapport de la Cours des Comptes n’a fait que révélé des irrégularités. Personne n’est inquiétée. Ainsi va la République.
Le rapport de la Cour des comptes du Togo sur les fonds Covid-19 montre des irrégularités qui, sous certains cieux, devrait faire l’objet d’une enquête afin que les responsabilités soient situées.
Mais les Togolais sont confrontés au mutisme de ceux qui prétendent gouverner le pays. Dans un pays normal, comment la Cour des Comptes peut vouloir avoir des explications, et inviter des responsables d’institutions d’Etat ou privées, mais que ces derniers daignent refuser. Personne ne dit rien.
Pour avoir une idée nette sur comment certaines sommes ont été dépensées, il suffit de parcourir ledit rapport à travers le lien :https://www.courdescomptes.tg/wp-content/uploads/2023/01/Rapport-daudit-definitif-du-FRSC-gestion-2020.pdf
Pourtant, au Sénégal, c’est vrai on ne dira pas que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, mais la Cours des Comptes, après avoir rendu public son rapport, des personnes mises en cause sont interpellées et les interpellations continuent afin d’éclairer les citoyens sur comment les fonds Covid ont été gérés.
En effet, onze personnes ont été épinglées dans le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid-19. Les sommes et les infractions présumées pour lesquelles elles sont visées par l’enquête confiée à la DIC. Les fonctions mentionnées sont celles qu’elles occupaient durant la période considérée.
Lamine Diallo, comptable de l’hôpital de Kaffrine: Défaut de production des pièces justificatives de dépenses pour 45 millions de francs CFA.
Aliou Sow, DAGE du ministère du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale: Surfacturation sur le prix du riz pour 2 milliards 749 millions 927 mille 498 francs CFA.
Ndiamé Ndiaye, directeur du Fonds d’impulsion de la microfinance: Non justification d’un montant de 11 millions 191 mille 532 francs CFA.
Mouhamadou Sène, DAGE du ministère de la Jeunesse: Surfacturation sur le prix du gel hydroalcoolique pour 41 millions 217 mille 580 francs CFA.
Madeleine Suzanne Lô, DAGE du ministère du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises: Surfacturation sur le prix du hydroalcoolique pour 805 000 francs CFA.
Mouhamadou Bamba Amar, aide-comptable au ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries: Retraits répétitifs d’importantes sommes en espèces, entre 2020 et 2021, du compte ouvert à la BOA pour la promotion des Petites et Moyennes industries.
Ndèye Aminata Loum Ndiaye, DAGE du ministère du Développement industriel et des petites et Moyennes industries, et Moustapha Diop, gestionnaire du compte dédié à l’appui des Petites et Moyennes entreprises ouvert à la BOA: Conditions de paiement douteuses des dépenses d’acquisition de masques pour 2 milliards 500 millions de francs CFA.
Djiby Diakhaté, DAGE du ministère de la Famille: Défaut de justification de dépenses pour 36 millions 147 mille 500 francs CFA.
Léon Nzalley, DAGE du ministère de la Communication et de la Culture: Défaut de justification de dépenses pour 1 milliard 120 mille francs CFA.
Alassane Diallo, DAGE du ministère des Mines et de la Géologie: Paiement de services non exécutés.
Le Rapport de la Cour des Comptes du Togo n’a-t-il pas révélé les défauts de justification des dépenses? ou de paiement des services non exécutés?, mais tout semble dire comme tout ceci est normal. Ainsi va la République des camarades! (NKA/2023)