KINSHASA, 4 OCTOBRE (ASPAMNEWS)- Selon plusieurs sources, un bateau en provenance de la cité de Minova, voguant sous le label du «MV/ Merdy », a coulé hier jeudi, peu avant d’accoster, causant la perte de plus d’une centaine de morts d’une trentaine personnes. Plus de trente corps ont été repêchés par des équipes de sauvetage, ainsi que la perte d’importantes quantités de marchandises. 58 rescapés tentaient de rallier la ville malgré les conditions de voyage difficiles.
La surcharge du bateau et l’absence des mesures de sécurité de navigation sont les facteurs récurrents, causant des naufrages sur le lac Kivu. Ce tabloïd rapporte que l’insécurité croissante sur les routes terrestres poussent de plus en plus des personnes de ce coin du pays à emprunter les voies lacustres non sécurisées.
Les recherches se poursuivent pour retrouver des survivants ou repêcher des corps du bateau qui avait embarqué au moins 300 personnes en plus des tonnes de produits vivriers.
Un officier de la Force navale de l’armée congolaise a déclaré que des opérations de sauvetage étaient en cours, mobilisant des équipes pour tenter de retrouver les disparus. Cependant, les chances de retrouver des survivants s’amenuisent au fil des heures.
Ce naufrage s’inscrit dans un contexte marqué par les perturbations provoquées par la guerre en cours entre les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la coalition M23/AFC/RDF. Le conflit armé a rendu impraticable la route entre Saké, Minova et Goma, obligeant ainsi les populations et les commerçants à se tourner vers le lac Kivu comme seule voie de communication entre ces territoires.
Ce désastre met en lumière l’importance du lac Kivu pour les échanges commerciaux et touristiques dans cette région enclavée, mais révèle aussi les dangers liés à l’utilisation excessive de cette voie lacustre dans des conditions de sécurité souvent précaires.
Le Président Félix Tshisekedi a demandé à Jean Pierre Bemba, vice-premier ministre des transports, de diligenter une enquête sur ce drame. « Une enquête a été ouverte sous l’autorité du vice-Premier ministre, ministre des Transports en vue d’élucider les causes de cet accident malheureux et de prendre des mesures strictes afin que pareil drame ne se reproduise plus », a précisé le communiqué de la direction de communication de la présidence.
Les cas de naufrage sont récurrents à travers le pays. Le secteur de transport semble échapper au contrôle de l’autorité, estiment certains observateurs. Ce qui explique d’ailleurs une démarche parlementaire au Sénat où une question orale avec débat est adressée à Jean Pierre Bemba. (SGC/2024)