SÉNÉGAL/PRÉSIDENTIELLE 2024: 190 candidats, parrainage SONKO, la Cour suprême saisie

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DAKAR, 3 OCTOBRE (ASPAMNEWS)-Entre vendredi dernier, premier jour de retrait des fiches de parrainage, alors que Macky Sall s’est retiré et qu’Ousmane Sonko est pour le moment écarté, ces joutes électorales semblent très indécises. , la Direction générale des élections a enregistré 190 candidats à la candidature pour l’élection présidentielle de 25 février.

C’est le nombre de candidats à la candidatures pour la prochaine présidentielle, au lundi 2 octobre. Les potentiels prétendants qui, à cette date, ont retiré les formulaires de parrainage à la Direction générale des élections (DGE). De 126 la veille, le total des attributaires de fiches a grossi de 64 aspirants, passant ainsi à 190.

De Anta Babacar Ngom à Ibrahima Diaw

Le Soleil s’est amusé à signaler que Anta Babacar Ngom a ouvert le bal des retraits de formulaires de parrainages, ce lundi, tandis qu’un certain Ibrahima Diaw, le 64e, a bouclé la boucle. Le journal précise que les mandataires de ces derniers n’ont pas précisé sous quelle forme de bannière (parti, coalition ou indépendant) leurs champions iraient à la présidentielle. Ils ne sont pas les seuls dans ce cas.

Trois catégories de candidats

Les 190 candidats à la candidature ayant retiré les formulaires de parrainages peuvent être répartis en trois groupes. Il y a ceux qui ont précisé s’ils y vont sous la bannière d’un parti ou d’une coalition; ils sont à ce jour au nombre de 27. Le deuxième groupe (159) est composé de ceux qui n’ont pas fait la précision. La troisième est composé des indépendants (4).

Indépendants

Sur les 190 candidats à la candidature, au 2 octobre, quatre se sont déclarés indépendants. Il s’agit des nommés Vieux Thiane, Ibrahima Mboup, Ababacar Mboup et Birame Ndong.

La Cour suprême saisie suite au refus de parrainage à Sonko

Pendant ce temps, les partisans d’Ousmane SONKO ne perdent pas de temps. Après le refus de la DGE de donner des fiches de parrainage au mandataire de la coalition « SONKO Président 2024 », ils ont mis en branle la machine judiciaire. Selon El Malick NDIAYE, chargé de la communication du PASTEF, la Cour suprême a été saisie de l’affaire.

Me Bamba CISSE a déposé un référé liberté contre la décision de la DGE relative aux formulaires de parrainage. Gardons nos cartes électeurs et attendons les consignes du président SONKO pour le parrainage.

Ousmane Sonko est le seul candidat à la candidature à qui la Direction générale des élections (DGE) a refusé des fiches de parrainage. Le député Ayib Daffé, mandataire du leader de Pastef, indique les fonctionnaires de la DGE lui ont juste dit « avoir reçu des instructions » à cet effet.

Une explication loin de satisfaire Ousmane Sonko et ses avocats. Ces derniers ont décidé de saisir la justice afin que les droits de leur client soient respectés. C’est en tout cas la révélation faite ce lundi par Juan Branco. L’avocat français d’Ousmane Sonko écrit sur sa page facebook : « Mon confrère Bamba Cissé a déposé devant le tribunal administratif un référé liberté contre la décision de la DGE relative aux formulaires de parrainage.« 

Pourtant, les avocats d’Ousmane Sonko établis à Dakar n’ont fait aucune communication sur ce « recours ». Explication de Juan Branco: « Il faut savoir que mes confrères sont de facto empêchés de s’exprimer publiquement par leur bâtonnier depuis bientôt six mois. » Pis, l’avocat accuse le bâtonnier de refuser de répondre à toutes les demandes des avocats de Sonko. Selon lui, ces derniers veulent juste une « autorisation d’expression« . « Nous avons alerté les autorités et travaillons d’arrache pied pour mettre fin à cette situation« , révèle Juan Branco.

Pour rappel, le mandataire d’Ousmane Sonko s’est rendu vendredi à la DGE pour le retrait des fiches de parrainage. Ce que la Direction générale des élections lui a refusé. Dans la même journée, au moins cinq responsables de Pastef ont retiré leurs fiches de parrainage.

Rappelons qu’Ousmane SONKO a été radié du fichier électoral, la Direction générale des élections (DGE) a refusé à son mandataire le retrait de fiches de parrainage, écartant ainsi le maire de Ziguinchor de la prochaine présidentielle.

Parrainage : Les problèmes de « doublons externes »

La Direction, général des élections a rencontré, ce lundi les mandataires des candidats à l’élection présidentielle de 2024 pour échanger sur les principes, les démarches administratives liées au parrainage. Des mandataires ont dénoncé et rejeté les « doublons externes » et les cas de rejets.

Pour ce qui est du parrainage, les avis sont partagés. Si certains sont pour le parrainage d’autres le conteste toujours. Car pour eux, c’est une manière de barrer la route aux candidats. Ils notent que le jeu démocratique a été faussé dès le début. « Nous sommes à plus de 160 candidats à la candidature qui ont déposé. Nous qui se sommes présenté, ce que nous dénonçons de plus ce sont les doublures la façon dont on les utilise et les cas de rejet. Le problème que pose les doublons externes, est si on part au Conseil constitutionnel et qu’on est 160, tu n’a pas la possibilité d’avoir les doublons externe. Parce que tu es le premier à déposer, c’est ta chance. Mais celui qui vient après toi, le 99e va hériter toutes les doublons externes que tu as.

Et lui pour qu’il puisse avoir 0,6% ou 0,8% cela va poser problème. C’est vrai que le parrainage est bien, c’est un filtre. Mais on devrait tout faire pour que les deux candidats qui ont un doublon externe puissent aller tous les deux chercher… Je crois que le jeu démocratique a été faussé dès le début », a dénoncé Bassene Farba Gueye de la coalition de Mame Boye Diao.

Pour le mandataire d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) de Mamadou Diop Decroix, est contre le parrainage. « Le Parrainage nous l’avons toujours combattue. Dans le système électoral sénégalais, il y a deux filtres qui ont été imposés depuis les législatives de 2017. Nous avons le parrainage, nous avons la caution qui a toujours été là. Conformément aux résultats donnés par les évaluateurs du processus électoral qui était là, et que nous avions mandaté pendant le dialogue, national le parrainage devrait pouvoir disparaître et laisser la place uniquement à la caution », a indiqué Sagar Diouf.

Pour elle : « And-Jëf a une culture ou une tradition. Nous bougeons beaucoup sur le terrain. Nous avons déjà commencé à collecter depuis et aujourd’hui il va s’agir de formaliser, de recueillir ce qu’il faut de le mettre à disposition au niveau du Conseil constitutionnel le moment venu ».

Si certain sont contre le parrainage, d’autre par contre y trouve des avancées. « Nous trouvons beaucoup d’avancées par rapport au travail que nous devons faire sur le terrain et par rapport au parrainage également. C’est un palier qu’on doit assurer. On voulait l’éliminer, mais ça fait partie du processus. Mais cela nous a valu beaucoup d’avancé. Pour le fichier, je n’ai pas de problème avec le fichier. Nous avons confiance au fichier », déclare Arouna Ndiaye représentant du Parti du progrès social collectif (PSC-Jappo) d’Aminata Assome Diatta.

Aline Cissé est le mandataire national du parti conservateur dirigé par Bahame Thiam rejoint l’idée de M. Ndiaye. « Le parrainage mois, je suis pour à 100 %. Parce que cela nous permet de faire un filtrage. On ne peut pas permettre à tout le monde de faire participer à l’élection présidentielle… ». (SPKN/2023)

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