TOGO: Les manifestations publiques interdites à partir de ce lundi

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C’est à partir de ce lundi 23 juillet 2018 que commence la règle d’interdiction de manifester publiquement sur toute l’étendue du territoire. Et ce, jusqu’au premier août 2018.
Cette décision du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Yark Damehame suscite décision déjà indignation au sein de la classe politique de l’opposition et de la société civile.
Yark Damehame justifie sa décision par les différentes rencontres internationales que le Togo organise vers la fin de ce mois de juillet. Cette décision, lue sur la Télévision nationale, vise à permettre, selon le ministre, le bon déroulement de ces rencontres à Lomé.
Il s’agit notamment de la rencontre du Comité des Ministres de l’ASECNA, la session ministérielle de la CEDEAO, le sommet conjoint des Chefs d’Etat de la CEDEAO et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ainsi que la rencontre des Chefs d’Etat de la CEDEAO. Selon les informations, 26 chefs d’Etats sont attendus au sommet CEDEAO-CEEAC.
Toutefois, précise le communiqué, la décision ne concerne pas la série de manifestations qu’organise la Coalition des 14 partis de l’opposition. Mais déjà, d’aucuns soulèvent la contradiction dans ce document, puisqu’il va à l’encontre des recommandations des deux facilitateurs désignés de la CEDEAO, le Guinéen Alpha Conde et Nana Akufo-Addo du Ghana qui ont demandé au gouvernement de garantir le droit constitutionnel de manifester sur toute l’étendue du territoire à tout le monde.
« Je trouve encore une fois que le gouvernement doit faire beaucoup de progrès pour montrer vraiment qu’il est capable de diriger une société démocratique. Parce que dans une démocratie, on ne peut pas se permettre, tout simplement parce qu’il y a une rencontre, d’interdire l’exercice d’un droit constitutionnel. Le Togo n’est pas le premier pays à accueillir une rencontre internationale », a indiqué Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition.
Elle a confirmé, dans ses explications, que les meetings d’Atakpamé, de Kaplimé et de Tsévié auront lieu aux dates indiquées. (ICL/2018)

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