L’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), vient de rendre public un sondage exclusif sur différentes questions touchant à la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), comme la note de la présidence togolaise de cette institution, la question de son extension à d’autres Etats tels que le Maroc, la monnaie unique, etc. Les résultats de cette enquête d’opinion intégrant l’historique de l’organisation ouest africain, ont été présentés, hier, veille du sommet historique CEDEAO-CEEAC, au cours d’une conférence de presse animée à l’hôtel Concorde par Bruno FANUCCHI, spécialiste des questions africaines, ancien journaliste du Parisien.
1783 parlementaires des hémicycles des 15 pays actuellement membres de la CEDEAO, ainsi que ceux du parlement communautaire de l’organisation (115 élus), siégeant à Abuja au Nigeria, ont été sondés du 15 juin au 18 juillet dernier lors de cette enquête assez peu représentative. En effet, seul 20% des parlementaires concernés ont envoyé leur réponse. Même si le timing de la publication de ce sondage, à la veille du sommet qui se tient depuis ce matin, prête à suspicion au regard de la crise que traverse le Togo, censée trouver un début de résolution avec la feuille de route qui sortira de conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO; il a le mérite de donner une photographie des opinions des élus des peuples de la communauté sur un certain nombre de questions d’actualités.
Ainsi, la coopération entre la CEDEAO et les autres organisations sous régionales, à l’instar de la CEEAC, est jugée moyenne, soit 66%, par députés qui souhaitent voir l’organisation améliorer et harmoniser sa coopération avec ces partenaires. S’agissant de l’extension de la CEDEAO, 75% des parlementaires sont favorables à l’entrée du Maroc dans l’espace communautaire. Le retour de l’enfant prodigue, la Mauritanie qui est sorti de la communauté en 2000, est apprécié par 63 % des élus, de même que la demande de statut d’observateur de la Tunisie, à 73%. Cependant, le cas de l’Algérie pose problème, 60 % des parlementaires ont émis des réserves vis-à-vis de son intégration.
Quant à la question de la monnaie unique qui fait beaucoup de vague, elle recueille 54% de « oui » et 19% de « non », 27% y sont peu favorables. 7,9 sur 10, c’est la note moyenne que les parlementaires de la CEDEAO attribuent à la présidence togolaise du regroupement régional. Cette note, d’après le présentateur Bruno FANUCCHI est « sympathique et symptômatique ». A l’appui, ils retiennent, entre autres, le règlement de la crise gambienne qui vaut au Chef de l’Etat togolais, une note de 7,3 sur 10, puis 6,8 sur 10 pour le règlement de celui de la Guinée Bissau.
Rappelons que le même exercice a été réalisé en Novembre 2017 à Abidjan, à la veille du sommet Afrique-Europe, également par l’IPSE pour faire le bilan sur l’état des relations entre les deux continents. La publication du sondage exclusif concernant la CEDEAO en question s’est faite en partenariat avec le journal Fraternité matin de Côte d’Ivoire, www.africapress.paris, Le Défi Panafricain, New World Tv et le Conseil National des Patrons de Presse du Togo. (AYE/2018)
Sign in
Sign in
Recover your password.
A password will be e-mailed to you.