MALI: interdiction des activités des ONG financées par la France

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BAMAKO, 22 NOVEMBRE (ASPAMNEWS)-Dans un communiqué publié ce lundi, le gouvernement malien a annoncé l’interdiction des activités des ONG financées par la France. Cette décision qui prend immédiatement effet concerne non seulement les ONG françaises mais aussi toutes celles « opérant au Mali sur financement de la France », ou même simplement « avec l’appui matériel ou technique de la France ».

Les autorités maliennes de la Transition, ont en effet annoncé, le lundi 21 novembre 2022, dans un communiqué, l’interdiction des activités des ONG financées par la France. Cette décision intervient suite à la suspension par la France de son aide publique au développement au Mali. Une mesure que le Gouvernement malien a qualifiée de «non-évènement».

L’escalade entre Paris et Bamako se poursuit. Après l’annonce par la France de la suspension de son aide au développement au Mali, les autorités de la Transitions répliquent. Dans un communiqué publié lundi 21 novembre 2022, elles qualifient la mesure de Paris de «non-événement» et annoncent en retour l’interdiction au Mali des activités des ONG financées par la France.

Pour l’heure, la liste des ONG concernées n’est pas établie. Mais de nombreuses ONG maliennes peuvent être aussi concernées. Cette décision des autorités maliennes fait suite à la décision de la France de couper l’aide au développement destinée au Mali. Paris avait évoqué notamment des liens avec le groupe de sécurité privé, Wagner. Pour Bamako, cette décision est un non-événement.

La note qui souligne que cette décision est à «effet immédiat», précise qu’elle concerne «les ONG françaises mais aussi toutes celles opérant au Mali sur financement de la France», ou même simplement «avec l’appui matériel ou technique de la France».

La France, elle, avait déjà coupé son aide au développement versée directement au budget national malien. Quant à Bamako, il trouve l’aide française  au développement «déshumanisante» et estime que cette aide constitue un «moyen de chantage» et qu’elle sert à «soutenir les groupes terroristes» actifs sur le sol malien.

Depuis la prise du pouvoir par les militaires au Mali avec le colonel Assimi Goïta en tête, les relations entre Paris et Bamako se sont considérablement dégradées. Ce qui a eu comme résultat l’expulsion de l’ambassadeur de France, la fin de l’opération militaire Barkhane et de nombreux actes et paroles de défiance des autorités maliennes vis-à-vis de la France. (SPM/2022)

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