CONAKRY, 4 NOVEMBRE (ASPAMNEWS)-Depuis 5 heures du matin, des tirs d’armes automatiques retentissent à Conakry, précisément à Kaloum, la commune qui abrite les sièges de la Présidence de la République, du gouvernement, des institutions républicaines, le QG de l’armée…, nous rapportent ce samedi 4 novembre certains habitants.
Des détenus de taille incarcérés dans le cadre du procès sur le massacre du 28 septembre 2009 ont été exfiltrés lors de cette attaque. Il s’agit du capitaine Moussa Dadis Camara (ancien chef d’Etat), des colonels Moussa Thiegboro Camara et Claude Pivi, alias Coplan, et Blaise Goumou.
« Quatre détenus se sont évadés. Il s’agit de Dadis, Thiegboro, Blaise et Pivi. Mais la situation s’est calmée », confie une proche de l’administration pénitantiaire.
« La maison centrale de Conakry, située dans la commune de Kaloum, a été effectivement attaquée la nuit dernière », a confirmé l’Inspecteur général des services judiciaires du ministère de la Justice, Yaya Kaïraba Kaba, joint au téléphone par un journaliste dans la matinée de ce samedi, 4 novembre 2023.
« Je vous confirme la nouvelle et je m’apprête à me rendre à la maison centrale pour faire le constat », a ajouté le porte parole du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Selon des informations concordantes, c’est entre 4 et 5 heures du matin, ce samedi 4 novembre, qu’un commando lourdement armé s’est attaqué à la maison centrale, pourtant sous haute surveillance, où des milliers de détenus séjournent.
La ville de Kaloum a été bouclée par des militaires lourdement armés et des blindés. Des citoyens proches du centre ville confient que les tirs commencent à s’estomper. Mais la situation reste toujours confuse.
Rappelons que ces coups de feu interviennent également au lendemain des avancements en grades accordés aux éléments des forces de défense et de sécurité. Est-ce que cela a un lien avec ou pas, ou ils ont une toute autre explication en dehors de celles susmentionnées, la question reste en suspens. (SPM/2023)
