AES: mise en place des jalons de la création d’une confédération

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NIAMEY, 18 MAI (ASPAMNEWS)-Après avoir quitté la Cédéao, le Mali, le Niger et le Burkina Faso entendent créer une confédération. Et aux dernières nouvelles, le projet avance sans coup férir. Les ministres des affaires étrangères des trois pays ont tenu une rencontre à Niamey les 16 et 17 mai pour finaliser les avant-projets de texte relatif à la création de la Confédération.

En effet, les chefs de la diplomatie du Niger, du Burkina Faso et du Mali, au cours d’un conclave, ont examiné et finalisé les textes juridiques relatifs à l’opérationnalisation de la Confédération des Etats du Sahel ainsi qu’aux autres documents nécessaires à la bonne marche de la nouvelle organisation d’intégration sous-régionale des pays du Sahel central.

La réunion qui a non seulement pour objectif d’accélérer le processus d’opérationnalisation de la Confédération des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), mais aussi à renforcer la coopération politique, économique et sécuritaire entre les nations sahéliennes face aux défis communs auxquels elles sont confrontées.

Dans son discours d’ouverture de la réunion,  SEM Bakary Yaou SANGARE après avoir souhaité la chaleureuse bienvenue aux délégations sœurs du Burkina Faso et du Niger, n’a pas hésité à dénoncer les velléités néocoloniales des puissances occidentales vis-à-vis des trois pays de l’AES.

Dans leurs interventions, les Chefs de délégation des trois pays de l’Alliance ont vivement salué le leadership visionnaire ayant conduit les Chefs d’État à la décision historique et salutaire de créer l’Alliance des États du Sahel, le 16 septembre 2023, à travers la signature de la Charte du Liptako-Gourma.

Pour conclure, les Chefs de délégation ont réaffirmé leur engagement d’avancer résolument dans le processus de mise en œuvre de l’AES et de la création de la Confédération des trois États, et ce, conformément à la vision des Chefs d’État découlant des aspirations profondes des populations respectives.

La rencontre ministérielle de Niamey sera donc préparatoire au Sommet des Chefs d’État de l’AES et permettra aux ministres chargés des Affaires Étrangères d’examiner et de valider les textes qui seront soumis à l’adoption des Chefs d’État en vue de l’institutionnalisation et de l’opérationnalisation de la Confédération « Alliance des États du Sahel ».

Cette rencontre constituera ainsi une étape importante du processus d’intégration politique et socio-économique des trois pays, dans le cadre du renforcement de leurs relations stratégiques. Il convient de noter que cette réunion ministérielle a été précédée par celle des hauts fonctionnaires et experts des pays membres de l’AES qui s’est tenue le 16 mai 2024 toujours dans la capitale nigérienne.

Selon les officiels, l’intégration renforcée des pays de l’AES découle de la vision partagée de Leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’État du Burkina, Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali, et Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État du Niger qui, dès le 16 septembre 2023, à travers la Charte du Liptako-Gourma instituant l’AES, ont, dans un premier temps, mis en place une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle. (SPM/2024)

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