NEW DELHI, 3 JUIN (ASPAMNEWS)- Un accident impliquant deux trains de passagers et un train de marchandises s’est produit vendredi en fin de journée dans l’Etat d’Odisha. On estime qu’il y a plus de 850 personnes blessées. L’accident s’est produit près de Balasore, à environ 200 kilomètres de Bhubaneswar, la capitale de l’Etat d’Odisha. «Les opérations de secours continuent sur place, et elles ne seront pas terminées avant plusieurs heures», a ajouté Sudhanshu Sarangi.
Wagons renversés, voitures éventrées, défilé incessant d’ambulances et longue file de cadavres recouverts de linceuls blancs. L’Inde vit samedi 3 juin l’une des pires catastrophes ferroviaires de son histoire : le bilan de la collision de trois trains dans l’Etat d’Odisha, dans l’est du pays, s’élève désormais à au moins 288 morts.
En effet, le jour s’est levé sur une vision apocalyptique samedi matin : des carcasses de wagon enchevêtrées, des rangées de corps désincarcérés par les secouristes.. L’émotion est grande face à l’horreur de l’une des catastrophes ferroviaires les plus meurtrières de l’histoire de l’Inde. Vendredi, un train de voyageurs, le Coromandel Express, et un convoi de marchandises sont entrés en collision près de Balasore, à environ 200 kilomètres de Bhubaneswar, la capitale de l’État d’Odisha, à l’est du pays, ont raconté des témoins et des porte-parole des autorités régionales.
Un deuxième train de voyageurs a également été impliqué dans ce drame, d’après Pradeep Jena, un haut représentant du gouvernement de cet État, mais on ignore les circonstances exactes dans lesquelles cela s’est produit. D’une violence inouïe, la collision a pulvérisé les wagons dans les airs, dont des pans de métal s’en sont trouvés tordus par l’impact.
Toute la nuit, un défilé incessant d’ambulances a transporté des blessés à l’hôpital du district de Bhadrak, où les rescapés ensanglantés et en état de choc sont soignés dans des locaux surpeuplés. Outre les ambulances, des bus ont également transporté des blessés vers d’autres hôpitaux voisins, où des volontaires font la queue pour donner leur sang. Les médecins, eux, semblent dépassés par l’ampleur des besoins.
Sur le lieu du drame, les effets personnels des passagers qui se trouvaient à bord – une chaussure d’enfant, une valise, des tas de vêtements – étaient encore éparpillés au sol, ici et là, écrasés sous des débris métalliques et les restes des banquettes de wagons. Des images diffusées pendant la nuit par des chaînes de télévision locales ont également montré de longues rangées de corps, dont certains recouverts d’un linceul blanc, que les secouristes transportaient sur des brancards. Afin d’extraire d’éventuels survivants, ces derniers ont ouvert des brèches sur les parois métalliques des wagons dans l’espoir d’y trouver des personnes prises au piège.
« Nous nous attendons à ce que les opérations de secours se poursuivent au moins jusqu’à demain matin. De notre côté, nous avons préparé tous les grands hôpitaux publics et privés, du site de l’accident à la capitale de l’État, en vue de prendre en charge les blessés », a souligné SK Panda, un porte-parole des autorités de l’État. Il a ajouté que « 75 ambulances » avaient déjà été dépêchées sur place que de « nombreux cars » avaient également été envoyés pour transporter les passagers blessés.
Selon Amitabh Sharma, le directeur des chemins de fer indiens, deux trains de voyageurs ont été «activement impliqués dans l’accident». Un troisième train, un convoi de marchandises, stationnait sur le site où s’est produit la tragédie, a-t-il déclaré sans fournir d’autres détails.
Un survivant a déclaré à des journalistes qu’il dormait lorsque l’accident s’est produit, et qu’il s’était réveillé pour se retrouver sous une douzaine d’autres passagers, avant de ramper hors de son compartiment avec des blessures au cou et au bras.
«Nous avons préparé tous les grands hôpitaux publics et privés, du site de l’accident à la capitale de l’Etat, en vue de prendre en charge les blessés», a déclaré SK Panda, un porte-parole des autorités régionales. Il a ajouté que 75 ambulances et de «nombreux autobus» ont été envoyés sur place pour transporter à la fois les passagers blessés et les survivants.
Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est pour sa part dit «affligé». «Mes pensées vont aux familles endeuillées. Que les blessés se rétablissent rapidement», a tweeté M. Modi, ajoutant qu’il s’était entretenu avec le ministre des chemins de fer, Ashwini Vaishnaw, pour faire «le point sur la situation».
Le pape prie pour les victimes
Dans un télégramme du cardinal Parolin et adressé au nonce apostolique en Inde, Mgr Leopoldo Girelli, le Pape François a assuré les personnes touchées par la catastrophe ferroviaire de son soutien et sa prière.
Profondément attristé par «l’immense perte de vies humaines» causée par l’accident de train, François a exprimé sa proximité spirituelle, confiant à Dieu les âmes des défunts. Il a adressé samedi midi «ses sincères condoléances à ceux qui pleurent ces pertes», et prie également «pour les nombreux blessés et pour les efforts du personnel des services d’urgence».
Mobilisation catholique
Le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Mumbai, a fait part à son tour de la douleur de l’Église catholique indienne face à cette tragédie : «Je suis profondément attristé par la perte de vies humaines dans ce grave accident de train. Le nombre de morts est si élevé, il est douloureux de voir tant de souffrance. »
Le diocèse de Balasore, l’hôpital catholique et la Caritas locale se sont mobilisés pour aider les passagers, dont la plupart venaient d’autres États indiens. Tandis que des condoléances officielles affluent du monde entier, le Premier ministre indien Narendra Modi s’est dit «affligé» par la catastrophe.
Le ministre des chemins de fer Ashwini Vaishnaw a quant à lui déclaré qu’il se rendait sur le lieu de la catastrophe, soulignant que « l’armée de l’air » était aussi « mobilisée ».
L’Inde a connu plusieurs autres catastrophes ferroviaires dans le passé mais la sécurité sur les rails s’était considérablement améliorée ces dernières années grâce à de nouveaux investissements massifs et à des mises à niveau technologiques. ( LCL/2023)