CONGO: l’opposition absente au dialogue

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BRAZZAVILLE, 3 MARS (ASPAMNEWS)- Les responsables de l’opposition congolaise ont catégoriquement refusé de participer au dialogue politique de concertation initié parle gouvernement du président Sassou N’Guesso. Cette rencontre qui devait se tenir du 3 au 6 mars prochain, devrait selon le gouvernement, permettre aux différents partis de dialoguer des élections législatives prévues en juillet.

«Nous n’allons pas à Owando. Nous avons remis au ministre un dossier qui a une simple orientation : la nécessité et l’urgence de tenir dans ce pays un dialogue national inclusif ; c’est la nécessité de libérer tous les prisonniers politiques pour que nous allions de l’avant », a déclaré Clément Miérassa au cours d’une conférence de presse dans la capitale congolaise.

Pour une partie de l’opposition, ce dialogue devrait plutôt traiter de la crise que traverse le Congo à plusieurs niveaux. Une crise qui est notamment politique avec des prisonniers politiques toujours en détention.

L’initiative proposée par le gouvernement est donc dénoncée par une partie de l’opposition. Plusieurs opposants du régime de Brazzaville y voient une diversion et exigent une concertation devant traiter de la crise multidimensionnelle que connaît le pays. Pourtant, ce cadre de réflexion est censé préparer le terrain des élections législatives et locales, prévues dans près de cinq mois.

Pour Jean Itadi, dirigeant du Congrès africain pour le progrès (CAP), la concertation d’Owando n’est pas une priorité. « Les Congolais, dans cette situation de crise multiforme et multidimensionnelle, doivent se réconcilier et se retrouver. Mais, il y a des Congolais en prison pour rien », a-t-il fait savoir.

« Pour des raisons d’amour pour ce pays, de fidélité à ce pays et des raisons de transparence, nous avons décidé de ne pas nous mêler à l’amusement qui va se faire à Owando. Qu’ils fassent et viennent nous rendre compte. On verra comment le pays va recevoir », a dit le candidat malheureux à la présidentielle de mars 2021.

Rappelons que les élections législatives de juillet interviendront après la présidentielle de mars 2021, remportée par Denis Sassou Nguesso, avec plus de 88 % des suffrages, un scrutin contesté par l’opposition et une partie de la population. (CBI/2022)

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