JÉRUSALEM, 23 NOVEMBRE (ASPAMNEWS)-La trêve dans les combats entre Israël et le Hamas palestinien entrera en vigueur vendredi matin et les premiers otages seront libérés dans l’après-midi, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères. L’accord conclu mercredi après la médiation du Qatar prévoit une trêve de quatre jours devant permettre la libération échelonnée de 50 otages du Hamas contre 150 prisonniers palestiniens.
L’échéance se précise. « La trêve et la libération d’otages débuteront vendredi », a affirmé le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, jeudi 23 novembre. « La pause humanitaire débutera à 7 heures (6 heures, heure de Paris) vendredi (…) et le premier groupe de civils otages sera libéré aux alentours de 16 heures (15 heures, heure de Paris) le même jour », a précisé Majed Al-Ansari, ajoutant que 13 femmes et enfants seraient libérés.
Le Hamas a confirmé dans un communiqué que la trêve avec Israël débuterait vendredi à 7 heures (6 heures, heure de Paris). Elle « durera quatre jours à compter de vendredi matin et comprend un arrêt complet des activités militaires », précise le communiqué. Pendant cette période, « 50 prisonniers sionistes [otages israéliens] femmes et enfants de moins de 19 ans seront libérés », détaille le texte, en contrepartie pour chacun d’entre eux de la libération de « trois prisonniers palestiniens, femmes et enfants ». Suivez la situation dans notre direct.
Les deux parties ont convenu d’une trêve de quatre jours afin que 50 femmes et enfants de moins de 19 ans pris en otage puissent être libérés en échange de 150 femmes et adolescentes palestiniennes détenues par Israël.
Les 50 otages, parmi les quelque 240 pris par le Hamas lors de son raid du 7 octobre contre Israël, devraient être libérés par lots, probablement une douzaine par jour, au cours des quatre jours de cessez-le-feu. Celui-ci débutera vendredi à 7 heures (6 heures en France), et un premier groupe d’otages sera libéré à 16 heures (15 heures en France), a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar.
Les parties à l’accord ont qualifié l’interruption des hostilités de «pause humanitaire». La pause sera prolongée d’un jour pour chaque lot supplémentaire de 10 otages libérés, a déclaré Israël dans un communiqué. De son côté, le Hamas a déclaré qu’Israël avait accepté d’interrompre le trafic aérien au-dessus du nord de la bande de Gaza de 10 heures à 16 heures chaque jour de la trêve et d’interrompre tout trafic aérien au-dessus du sud pendant toute la période.
Le groupe a déclaré qu’Israël avait accepté de ne pas attaquer ou arrêter qui que ce soit à Gaza, et que les gens pouvaient circuler librement le long de l’axe routier Salah ad-Din, la route principale par laquelle de nombreux Palestiniens fuient.
Le négociateur en chef du Qatar pour les pourparlers sur le cessez-le-feu, Mohammed Al-Khulaifi, ministre d’État au ministère des affaires étrangères, a déclaré qu’en vertu de l’accord, il n’y aurait «aucune attaque, quelle qu’elle soit. Pas de mouvements militaires, pas d’expansion, rien». Il a ajouté que le Qatar espérait que cet accord serait «la base d’un accord plus important et d’un cessez-le-feu permanent».
Après l’annonce mercredi par le Qatar de l’accord trouvé entre Israël et le Hamas, le Hezbollah a confirmé qu’il respecterait lui aussi cette trêve. Celui-ci se présente comme un « front de soutien » aux factions palestiniennes dans la bande de Gaza.
Hicham Safieddine, qui préside son conseil exécutif, a présenté, mercredi, cet accord comme un « triomphe de la logique de la résistance » palestinienne, qui demeure « forte » dans la bande de Gaza. En visite à Beyrouth le jour même, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian, a salué « une avancée positive » et a mis en garde contre un débordement de la guerre si la trêve n’était pas durable.
Jeudi, le président iranien, Ebrahim Raïssi, a à son tour estimé qu’Israël n’avait « réalisé aucun de ses objectifs » en plus de quarante jours de guerre contre le Hamas et « que l’ennemi a été vaincu ».
Rappelons que la mort d’Abbas Raad au combat, visé par une frappe israélienne à Beit Yahoun, à la frontière avec Israël, ne devrait pas changer l’équation du « coup pour coup » entre le Hezbollah et l’armée israélienne.
Le mouvement chiite ne réserve pas de traitement spécial aux combattants proches de ses dirigeants. Hassan Nasrallah, qui a perdu son fils aîné, Hadi, en opération contre Israël en 1997, avait ainsi déclaré : « Nous, à la direction du Hezbollah, ne préservons pas nos enfants pour l’avenir. Nous sommes fiers de nos enfants lorsqu’ils vont au front et nous relevons la tête avec nos enfants lorsqu’ils tombent en martyrs. » (SPM/2023)