TOGO/POLITIQUE: Hypocrisie et complaisance au pouvoir, éternel contestataire sans action probant dans l’opposition

0 160

Les acteurs politiques au Togo, tant du pouvoir que de l’opposition, en grande majorité sont gangrenés par une inconstance inouïe, suivie de fausseté et de perfidie. C’est du bout des ongles qu’on compte ceux qui y sont animés de patriotisme et de sacerdoce. Ceux qui sont du camp du Pouvoir ne voient que l’avenir en rose et en apothéose. Et, ceux de l’opposition, au lieu d’agir, sont souvent guidés par des intérêts personnels, ou carrément ne font rien et se muent dans un silence total.

Pour les acteurs, ou agents ou encore les démarcheurs du pouvoir, le président de la République est, pour eux, « un Messie » dont le nom fuse de tous les discours. Il suffit de suivre simplement le journal télévisé de la chaine nationale « C’est grâce aux efforts du chef de l’Etat…. c‘est le chef de l’Etat qui nous a instruit…, sur ordre du chef de l’Eta Faure Gnassingbé…, le chef de l’Etat personnellement », entend-t-on souvent. Pour eux, le Togo est sur une excellente orbite.

Mais ce n’est pas l’avis des acteurs politiques de l’opposition. Pour eux, le Togo est à l’agonie, une économie à terre, les jeunes sans emploi, crise socio-économique et tensions sociales entre autre. Le Président de la République est, pour eux, un monstre. L’avenir est hypothétique. Et les propos changent selon le camp vers lequel on valse au rythme de transhumance, d’inconstance, de trahison et de parjure politique.

Des transhumants politiques agrégés

On a vu dans ce pays, un certains Agbéyomé Kodjo, qui dans ses diatribes contre Faure Gnassingbé, criait « Faurevi Agban AGbodzi ». Et c’est ce même Agbéyomé qui s’est définit par après comme un « opposant constructif » et s’est réjoui de la politique des grands travaux du gouvernement. Comme pour rompre avec un passé d’opposant « critique » et non « constructif », il s’est solennellement engagé à « contribuer à promouvoir à tous égards, notre cher pays, son cheminement démocratique, l’État de droit, la juste répartition des richesses nationales, et le mieux-vivre ensemble ».

C’est comme pour dire, que lorsqu’il était directeur du port autonome de Lomé, ministre de l’Intérieur, Premier Ministre et président de l’Assemblée nationale, il avait les mains liées, l’empêchant du coup de promouvoir l’acheminement de la démocratie, l’Etat de droit et la juste répartition des richesses nationales.

De l’ « opposant critique » le monsieur est devenu par bâton magic « opposant constructif » et, est devenu l’admirateur des actions de Faure Gnassingbé qu’il n’avait cessé de traiter politiquement de tous les noms d’oiseaux. Il est même devenu l’un de ses laudateurs. « Le goût du pouvoir quand tu nous tiens !, que dis-je ? Quand tu tiens Agbéyomé Kodjo !

Faure Gnassingbé, tout le monde sait comment il est arrivé au pouvoir. Tout le crime qui a été commis contre sa propre population qu’il prétend gouverner depuis 2005. Le gars, une fois au pouvoir, s’est d’abord murer dans long silence, mais agissait lentement et sûrement. Pour avoir la main mise sur ce pouvoir, il a su par diplomatie ou par force écarté ses concurrents directs. D’abord sont frère de sang, Kpatcha Gnassingbé, avec une affaire de coup d’Etat. Il croupit actuellement à la prison de Lomé.

Au niveau des garnisons de l’armée, il a su changer à des moments opportuns certains, qu’il craignait ou sur qui, il doutait. Malicieusement, il s’est facilement installé et fait la pluie et le beau temps. Des voyages à n’en plus finir. Pendant que la population croupit sous le poids de la misère, Faure Gnassingbé est dans les airs. Faure Gnassingbé a des tares et des travers, mais il a aussi des qualités.

Avec une certaines habileté, il a réussi en mai 2010, à mettre « ko » Gilchrist Olympio. Tout est d’abord parti d’un accord dit d’ « historique ». En ce temps, les amis de Olympio et même lui criaient sur tous les toits que dans six mois tout sera normalisé. Nous sommes aujourd’hui en 2017, sixième mois de l’année, et depuis rien. L’UFC, par cet accord a tout perdu. Le président de l’UFC est devenu une personne ordinaire.

Lui qui jadis faisait trembler les membres du pouvoir, est devenu un simple citoyen. Même ses propos sont considérés dans l’opinion comme une blague. Il n’est plus pris au sérieux et son parti UFC, ne vit que de nom. Pour preuve la semaine dernière, l’opinion togolaise a suivi avec un ton moqueur certains individus disant revenir à la « maison UFC » au cours d’une conférence de presse. C’est comme, il avait averti l’opinion avant de quitter l’UFC.

Malgré ça, l’UFC ne pèse rien et ne fait même pas de l’ombrage à la majorité au pouvoir. Ce parti sur l’échiquier politique togolais, ne dérange plus personne. Lors d’une récente conférence de presse, Gilchrist Olympio a déclaré sans sourciller que les réformes constitutionnelles et institutionnelles doivent dépasser les clivages et les intérêts personnels et partisans pour une vision pour le Togo. Ah Bon !

Voilà ce que le monsieur est devenu, un défendeur du pouvoir. C’est aussi normal que ça politiquement me dira-t-on. Puisque depuis mai 2010, quelques membres de son « défunt UFC » sont au gouvernement et du coup comptable des actions du pouvoir. « Yooo Ngogbe yé nye azonli »

Opposition chiot

Dans tout ce lot d’acteurs politiques, il y a aussi certains qui sont des éternels contestataires. Ils sont passés de coalition en coalition. RAS. Toujours contesté. Ouf ! C’est vrai, le pays vit une situation désastreuse sur tous les plans. Tout le monde le vit et le reconnaît. Qu’est-ce qu’il faut faire ? La question reste posée.

Il est aussi vrai que parmi ceux-là (les contestataires), il y a des rigoureux, mais la plupart sont mus par des intérêts personnels. Et, lorsqu’on a en fasse, un pouvoir militarisé, c’est souvent difficile. Mais le peuple qui attend toujours, pour ne pas dire depuis, a aussi sa responsabilité. On attend que le chiot grandisse vite, mais sa croissance est trop lente et risque d’être nain. (NKA/2017)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.